La préfecture du Gard a décidé d'annoncer les fermetures administratives qu'elle ordonne sur les réseaux sociaux. Cette fois, c'est une boulangerie de Nîmes qui est épinglée pour manquement aux règles d'hygiène, défaillances du système de traçabilité et locaux non conformes entre autres.
"Les agents de la direction départementale de la protection des populations ont procédé au contrôle de l'établissement connu sous l'enseigne "La Case au Pain" une #boulangerie situé sis, 14 rue Edmond Rostand, à Nîmes." C'est par cette phrase que le post de la préfecture du Gard débute sa publication sur le compte Facebook du préfet.
Manquements graves aux règles d'hygiène alimentaire et d’entretien des lieux et des installations, absence de plan de nettoyage, défaillance du plan de lutte contre les nuisibles, locaux et équipements non conformes, système de traçabilité défaillant... La liste des infractions est longue, selon la préfecture.
Des contrôles sanitaires pour la sécurité alimentaire
Récemment, 1 952 contrôles sanitaires ont été réalisés dans le Gard, dont 359 à Nîmes, selon le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.
Du verdict des agents dépend l'ouverture et la bonne marche de l'établissement et la santé des consommateurs.
- Un avis vert = Très satisfaisant : pas de non-conformité ou non-conformités mineures.
- Un avis jaune = Satisfaisant : non-conformités qui donnent lieu à un courrier de rappel de la réglementation.
- Un avis orange = A améliorer : non-conformités importantes qui donnent lieu à une mise en demeure de l'exploitant de procéder à des mesures correctives dans un délai fixé, un nouveau contrôle est prévu.
- Un avis rouge = A corriger de manière urgente : non-conformités susceptibles de mettre en danger la santé du consommateur et pour lesquels l’autorité administrative ordonne la fermeture administrative, le retrait, ou la suspension de l’agrément sanitaire.
Ce dernier avis étant le cas de la boulangerie de Nîmes.
Une fermeture administrative
L'état des locaux, des zones de travail, le matériel, la propreté, la sécurité et la conformité des installations ont été passés au crible.
"Les agents en charge du contrôle ont constaté de graves manquements aux règles d'hygiène alimentaire et d’entretien général des lieux et des installations ; l’absence de plan de nettoyage, défaillance du plan de lutte contre les nuisibles, non-conformité des locaux et de certains équipements, défaillance du système de traçabilité" explique la préfecture.
Conclusion : "Ces conditions représentent un danger immédiat pour la santé des consommateurs", d'où la décision de fermer l'établissement.
La fermeture sera effective jusqu'à ce que l'exploitant réalise les mesures correctives pour rétablir les conditions d’hygiène prévues par la réglementation.
La préfecture communique
Depuis quelques mois, les autorités communiquent sur les fermetures administratives, qu'elles soient sanitaires, relevant de la sécurité, d'une infraction à la loi ou du trouble à l'ordre public.
La durée de la fermeture varie en fonction de la gravité de l'infraction, mais elle peut aller jusqu'à six mois dans certains cas. Avant d'être appliquée, l'établissement concerné reçoit généralement un avertissement et a la possibilité de contester la décision devant les autorités compétentes.
Durant la fermeture, qui entraîne une interruption brutale de l'activité commerciale, ce qui se traduit par une perte immédiate de chiffre d'affaires, l'employeur doit continuer à payer ses salariés. Mais cette publication sur les réseaux sociaux a surtout un impact négatif sur l'image de marque de l'établissement. Elle peut entraîner une perte de confiance de la part des clients.
Nous avons décidé d’informer la population de l’ensemble des fermetures administratives sur les réseaux sociaux, cela constitue un élément de transparence sur l’action des services de l’État ainsi que l’information des consommateurs.
Préfecture du Gard.
Une décision de "transparence" saluée par de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Dans le cas de la boulangerie de Nîmes, pas moins de 86 commentaires et 89 partages en moins de 24 heures. Elle montre aussi le travail de contrôle des services de l'Etat.
Il existe l’application Alim-Confiance qui permet de visualiser les rapports sanitaires des établissements contrôlés. En fait, de nombreux établissements respectent les règles d’hygiènes. Dans le doute, vous pouvez signaler des commerces douteux.