Sécurité à la chasse : le délit d'alcoolémie testé dans le Gard depuis 3 ans

Comment améliorer et garantir la sécurité à la chasse ? Outre l'apprentissage des bonnes techniques et pratiques, le gouvernement envisage d'instaurer un délit d'alcoolémie. Une mesure déjà appliquée dans le Gard, depuis 2019.

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Un délit d'alcoolémie devrait être mis en place, avec l'interdiction de chasser au-delà de 0,5 gramme d'alcool par litre de sang, comme pour conduire une voiture. Autre mesure à l'étude, l'interdiction de la chasse le dimanche.

"De nouvelles règles" seront discutées "avant Noël pour améliorer la sécurité des chasseurs et des promeneurs", a déclaré cette semaine Bérangère Couillard, secrétaire d'état à l'écologie, sur les réseaux sociaux.

L'alcool à la chasse déjà bannie dans le Gard

Manipulations, angle de tir. Chaque geste doit être précis. Et malgré toutes les précautions, les accidents de chasse restent nombreux, de 232 en 2000, on en compte désormais 130 en moyenne par an. Dont une dizaine d'accidents mortels.

L’instauration d’un délit d’alcoolémie est une mesure jugée bienvenue chez les chasseurs gardois, d'autant qu'elle est testée dans le département depuis 3 ans. Le maximum légal est fixé à 0,5g d'alcool par litre de sang.

Nous n'avons eu aucun problème avec cette mesure. Il est bien normal d'aller à la chasse en pleine maitrise de ses moyens et de ses capacités. C'est le minimum quand on utilise une arme à feu. J'adhère à 300%.

Daniel Debenest, formateur à l’examen du permis de chasse dans le Gard.

Quelles sanctions ?

Renforcer la sécurité et limiter le nombre d’accidents, la fédération des chasseurs du Gard avait déjà anticipé ces précautions.

"L'alcool fait partie intégrante des mesures de sécurité. Quelqu'un qui chasserait en état d'ébriété est coupable d'une infraction et serait sanctionné sur le plan pénal. Il y aurait retrait du permis de chasser" affirme Marc Valat, directeur de la fédération des chasseurs du Gard.

Si le projet de loi était adopté, le gouvernement pourrait s'inspirer des règles et peines applicables en la matière pour les automobilistes. Soit un taux maximal de 0,5g d'alcool par litre de sang et 0,2g pour les chasseurs en permis probatoire.

Pour les sanctions encourues en cas d'état d'ébriété constatée par la gendarmerie ou un agent de l'OFB, l'Office français de la biodiversité, rien n'a filtré à ce jour mais la gradation des peines pourrait allée de l'amende, à la peine d’emprisonnement, en passant par la confiscation des armes, voire la suspension du permis de chasse.

Une chasse plus moderne

Une cause que la nouvelle génération de chasseurs prend de plus en plus au sérieux. Notamment les femmes.

"Le fait d'être jeune, on est plus ouvert et avec les réseaux sociaux, on voit plus ce qui se passe. Cela permet de prendre plus conscience des actes et des erreurs" explique Clémence, apprentie chasseuse.

Au total, le Gard compte près de 14.000 chasseurs licenciés.

Ecrit avec C.Nivard.

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