Depuis le passage du cyclone Chido à Mayotte, les diasporas mahoraise et comorienne du quartier Pissevin, à Nîmes,sont inquiètes. Elles s'organisent au mieux pour venir en aide aux sinistrés.
Des maisons sans toit, des vitres soufflées, des bidonvilles transformés en amas de tôle… Mayotte se trouve actuellement dans un état de sidération après que le cyclone Chido a tout emporté sur son passage, ce week-end.
Les diasporas mahoraise et comorienne du quartier Pissevin, à Nîmes, sont inquiètes. Elles s'organisent au mieux pour venir en aide à la population sur place.
"Je n'ai pas de nouvelles"
Dans ce quartier prioritaire, Marie Djali a les yeux rivés sur les chaînes d’informations. Cette mère de famille mahoraise ne dort plus et ne mange plus. Le père de ses cinq enfants et ses proches se trouvent à Petite-Terre, près de l'aéroport de Mayotte. Ne pas savoir ce qu'il s’y passe lui est insupportable. "Je n'ai pas de nouvelles de ma sœur, de mon frère, de mon mari. Toute ma famille est là-bas. Mes enfants pleurent de ne pas avoir de nouvelles de leur papa", raconte Marie Djali, le regard vide.
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Abdou Ali, président de France Comores Solidarité Pissevin, tente aussi d’appeler les siens depuis 48h. "Ça ne passe pas", constate-t-il. Le réseau téléphonique et internet fonctionne par intermittence dans la capitale Mamoudzou. Mais pas moyen de joindre le petit village reculé de son fils. "Mon fils habite dans le Sud-Ouest, donc c'est très compliqué. Mon garçon, sa femme et mon petit-fils sont là-bas et je n'ai pas de nouvelles. J'ai aussi plein d'amis sur place...", précise Abdou Ali.
Aider les sinistrés
400 familles comoriennes vivent à Nîmes, et 270 mahoraises à Pissevin. La solidarité commence à s’organiser dans ce quartier populaire. "Ce matin, j'ai envoyé plein de petits messages à droite, à gauche, pour savoir ce qu'on allait faire, comment on peut se mobiliser, s'organiser. Est-ce que des gens ont du réseau, des relations pour qu'on puisse remplir des conteneurs et les envoyer rapidement à Mayotte", souligne Raouf Azzouz, directeur de l'association Mille Couleurs Pissevin.
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Pour l’heure, les dons d'argent semblent être les plus adaptés à l’urgence. Les associations de Pissevin s'organisent pour venir en aide aux sinistrés.