Valentin Marcone, auteur présumé d'un double assassinat en mai 2021 dans son village des Cévennes gardoises sera jugé par la cour d'assises du Gard à Nîmes du 24 au 29 janvier 2024. Le trentenaire, employé d'une scierie avait abattu son patron et un de ses collègues de travail.
Ce que l'on appelle l'affaire des Plantiers sera donc jugée en janvier 2024. Valentin Marcone comparaîtra devant la cour d'assises du Gard à Nîmes du 24 au 29 janvier 2024 pour un double assassinat. Celui de son patron et un employé de la scierie dans laquelle il travaillait. "On espérait que ce serait audiencé rapidement, nous sommes satisfaits d'avoir une date. On s'y prépare", confie Me Rémy Nougier, qui défend les veuves des deux victimes
Double homicide
L'homme était âgé de 29 ans au moment des faits. Le 11 mai 2021 il s'était rendu sur son lieu de travail armé et vêtu d'un gilet pare-balles. Arrivé à la scierie, il avait abattu son patron, Luc Teissonnière 54 ans, et Martial Gurérin 32 ans, un de ses collègues. Il avait épargné un autre employé. Un jeune homme de 19 ans qui avait assisté à la scène. Il avait réussi à s'enfuir et à donner l'alerte.
Chasse à l'homme
Après le double homicide, Valentin Marcone s'était enfui dans les bois. Plus de 300 gendarmes étaient partis à ses trousses lors d'une chasse à l'homme qui avait duré plusieurs jours. Craignant qu'il s'en prenne à d'autres personnes, le village avait été bouclé, ses habitants sous le choc, confinés.
Finalement, le fugitif se rendra le 14 mai, épuisé et affamé, après s'être terré dans une de ses caches à 600 mètres de chez lui.
Assassinats
Le juge d'instruction en charge de cette affaire avait ordonné le renvoi devant les assises de Valentin Marcone, pour "assassinats". L'expert psychiatre ayant estimé que le discernement de cet ancien employé de la scierie était altéré mais pas aboli, il pourra donc être jugé.
Mobile flou
Valentin Marcone a reconnu les faits mais son mobile reste flou. Il évoque une altercation verbale à propos du paiement d'heures supplémentaires."C'est un mobile qui ne tient pas la route. on ne vient pas armé et avec un gilet pare-balles pour régler un conflit du droit du travail", ajoute Me Nougier.
Les compagnes des deux victimes espèrent enfin connaître les véritables raisons du passage à l'acte de Valentin Marcone.
Me Rémy NougierPartie civile
Décrit comme solitaire et paranoïaque, l'assassin présumé était en conflit avec plusieurs personnes du village.
Valentin Marcone risque la réclusion à perpétuité, sauf si les jurés retiennent la notion d'altération de jugement. Dans ce cas, la peine pourrait alors être ramenée à 30 ans de réclusion.