PHOTOS. La cache et le stand de tir de Valentin Marcone, auteur présumé de la tuerie des Plantiers dans les Cévennes

Après la reddition de Valentin Marcone, meurtrier présumé de deux personnes dans le village des Plantiers (Gard), nos équipes ont pu accéder à sa cache. Malgré l'ampleur des moyens de recherche déployés, il est resté introuvable pendant quatre jours.

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Après avoir tiré mardi 11 mai sur deux personnes dans la scierie où il travaillait, Valentin Marcone a pris la fuite. Pendant quatre jours, il est resté dissimulé dans la forêt près de son domicile et du lieu du crime, à proximité du village des Plantiers, dans les Cévennes (Gard). Le vendredi 14 mai, à 19h15, il s'est rendu aux gendarmes. Tout au long de la traque, le jeune homme de 29 ans est resté introuvable. 

Accompagnée par des gendarmes, une équipe de France 3 Occitanie a pu se rendre à l'emplacement de sa cache, difficilement accessible par un sentier de montagne abrupt, rendu glissant par les pluies. 

Une cache rudimentaire et invisible

Un simple trou, abrité derrière un rocher, dans la forêt au-dessus du village des Plantiers. C'est là, à 600 mètres de son domicile, que Valentin Marcone "se terrait" depuis quatre jours, selon les termes du général Arnaud Browaëys, commandant de gendarmerie.

Malgré les vastes moyens de recherche déployés, incluant des hélicoptères, cette cachette située au milieu d'une végétation dense de châtaigniers et de chênes lui a permis d'échapper à la vue des gendarmes. 

"La mission était rendue extrêmement difficile du fait de la géographie. Il s'agit d'un terrain hostile avec des secteurs très escarpés, quasiment impraticables", décrit le général Browaëys vendredi, jour de la reddition de Valentin Marcone. 

Il était camouflé. Nous pouvions tout à fait passer à quelques mètres de lui... et ça s'est probablement produit. 

Général Arnaud Browaëys

Dans cette cache, seule une couche de branchages. "Il s'agit d'un trou à sanglier que le fugitif a agrandi à mains nues", détaille le colonel Bertrand Michel, commandant de la section de recherches de Nîmes. Aucun aménagement, aucun élément de confort, aucune provision. "La cache était située près d'un ruisseau, donc il avait de l'eau à disposition, mais pas de nourriture", poursuit le colonel Michel. Lorsque Valentin Marcone est sorti de sa cachette, il était "extrêmement affaibli et hagard". Il s'est rendu à la première patrouille de gendarmerie qu'il a croisée.

Sous la pression des recherches

Selon le général Browaëys, c'est à la forte pression exercée par les moyens de la gendarmerie que l'on doit la reddition de Valentin Marcone. 

"Le GIGN était en train d'effectuer un ratissage, précédé par une équipe cynophile très efficace. Le fugitif a probablement senti l'équipe s'approcher et a cédé", explique le général Browaëys. Les chiens des équipes cynophiles avaient marqué la zone de la cache à plusieurs reprises. 

Notre stratégie consistait à fixer le fugitif dans cet endroit, à ne pas lui permettre de quitter cet abri, puisque nous partions du principe qu'il était terré là. Nous concentrions nos efforts sur un périmètre très limité. 

Général Arnaud Browaëys

Un fugitif entraîné au tir de précision

Autre découverte : un stand de tir utilisé par Valentin Marcone, constitué de douze sacs de sable entassés sur les rochers et de fils tendus pour accrocher des cibles. Passionné par les armes à feu, licencié d'un club de tir de Lozère, le jeune homme pouvait tirer sur ces sacs depuis son domicile, situé en contrebas. "Nous avons rapidement établi qu'il avait pris la fuite avec une arme de poing et une carabine de calibre 308, une carabine de chasse qu'il avait transformée en arme de précision", relate le colonel de gendarmerie Bertrand Michel. "Valentin Marcone nous a déclaré pouvoir tirer à une distance de 600 mètres". Les perquisitions réalisée à son domicile ont permis de retrouver une douzaine d'armes et 3300 munitions de tout calibre.

Les gendarmes redoutaient que le fugitif fasse d'autres victimes pendant sa cavale, parmi les gendarmes ou parmi les habitants.

"Nous étions face à un individu déterminé et armé, susceptible d'ouvrir le feu et entraîné pour cela", rappelle le général Browaëys. "Nous avions de vives inquiétudes sur la volonté de cet individu d'en découdre avec les gendarmes", confirme Eric Maurel, procureur de la République de Nîmes.

Valentin Marcone dit avoir abandonné ses armes dès le début de sa fuite, avant de rejoindre sa cache. L'arme de poing a été retrouvée dans un arbre mort. Selon les dires du suspect, l'arme longue a été démontée et jetée depuis une paroi rocheuse inaccessible.

Selon le colonel Bertrand Michel, le jeune homme s'est montré "extrêmement coopératif" lors de sa garde à vue, et a détaillé aux enquêteurs "les raisons de son passage à l'acte et les modalités de sa fuite".

Valentin Marcone a été mis en examen pour asssassinats.

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