Un ancien magistrat mis en examen en avril 2021 pour des faits remontant à 2019. Il sera jugé en septembre à Lyon où l'affaire a été délocalisée. Il est soupçonné de violences envers son ancienne compagne. Des accusations qu'il conteste.

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Un magistrat (bientôt) sur le banc des prévenus. L'histoire n'est pas banale. Un ancien vice-procureur du tribunal de Nîmes sera jugé, le 11 septembre, pour violences conjugales devant le tribunal judiciaire de Lyon. Un renvoi décidé par deux juges chargés de l'instruction de la juridiction du Rhône, où l'affaire a été délocalisée. Les faits de violences présumés remontent à 2019 au moment où le magistrat était en poste à Nîmes.

Coups, menaces, humiliations

Son ancienne compagne, alors âgée de 26 ans rapporte plusieurs scènes de violences : poignet tordu, gifles, coups de tête, pression sur la mâchoire et le cou, blessures à un doigt qui l'avaient conduite à porter une attelle. La jeune femme avait alors bénéficié d'une ITT (interruption temporaire de travail) d'une journée. La plaignante rapporte plusieurs autres scènes avec des coups, des menaces, des humiliations, des violences verbales et physiques... Elle avait alors déposé plainte contre son compagnon.

Déplacé mais pas suspendu

Après le signalement, les chefs de la juridiction nîmoise avaient demandé au CSM (Conseil supérieur de la magistrature) la suspension du magistrat. Comme l'affaire n'avait pas été médiatisée, il est resté en poste dans le Gard. "Dès sa parution dans le Canard enchaîné, le magistrat a immédiatement été déplacé", remarque Me Olivier Morice qui défend l'ex-petite amie du mis en cause.

Il réfute les accusations

S'il reconnaît avoir parfois été "impulsif", le magistrat, toujours en poste dans le sud de la France nie toutes les accusations portées à son encontre. Il avait été visé par d'autres plaintes pour des faits similaires en 2019 par son ex-femme pour non-représentation d'enfant et violences. Elles ont été classées sans suite à Avignon.

Ni le magistrat, ni son avocat que nous avons sollicités, n'ont donné suite à nos demandes d'interview.

À Avignon toujours, une nouvelle information judiciaire, également pour des faits de violences, est ouverte.

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