La pyrale de la vigne passe à l'attaque dans le Gard. Cet insecte ravageur, qui s’attaque régulièrement aux grappes, est en train d’étendre son territoire dans ce département. Le piégeage des papillons témoigne de sa recrudescence. Exemple à Bezouce, au nord-est de Nîmes.
Eric Verdier, viticulteur en bio à Bezouce, entre Nîmes et le Gard Rhodanien, a constaté la présence de ce papillon néfaste pour ses vignes l'an dernier. Depuis lors, le cryptobladès semble proliférer dans une de ses parcelles de musca et de grenache.
Ces petites larves inquiétantes, qui ressemblent à la mite alimentaire, sont désormais bien installées dans le vignoble gardois. Les chenilles dévorent les jeunes feuilles comme les grappes.
Favorisées par le réchauffement climatique
Grâce aux pièges disposés dans les vignes, les agronomes réussissent à mesurer actuellement leur taux de prolifération et connaissent la façon dont ces insectes s'attaquent aux vignes.
Les femelles vont aller à l’intérieur des grappes. Chaque femelle peut pondre 150 œufs sur la rafle, ensuite les larves sortent et elles vont commencer à grignoter les raisins qui sont sucrés.
Cyril Cassarini, agronome à la Chambre d'agriculture du Gard
Apparue sur la côte méditerranéenne il y a une vingtaine d'années, et présente également en Pays Catalan, la cryptobladès se répand maintenant à cause du réchauffement climatique jusque dans la vallée du Rhône. La chaleur lui profite : plus le mercure monte, plus les œufs passent rapidement à la taille adulte.
Pour l'instant, les vignes gardoises demeurent encore peu affectées et une solution biologique pour limiter cette propagation a été mise au point par les chercheurs : un autre insecte prédateur pourrait permettre de détruire les nids de ces pyrales des vignes.