Au lendemain des perquisitions menées à Auch, le parquet national financier (PNF) confirme qu'une enquête préliminaire a été ouverte en 2017 sur l'emploi d'assistants parlementaires par l'ex-député, aujourd'hui président du conseil départemental.
Le porte-parole du parquet national financier (PNF) à Paris a indiqué ce mercredi à France 3 Midi-Pyrénées qu'une enquête préliminaire avait été ouverte pour détournement de fonds publics visant l'emploi d'assistants parlementaires par Philippe Martin, député PS du Gers de 2002 à 2017, ancien ministre de l'écologie et actuel président du conseil départemental du Gers.
Cette communication du PNF, qui instruit les dossiers politico-financiers, intervient au lendemain de perquisitions qui ont eu lieu chez Philippe Martin et des proches.
Le parquet national financier confirme que les enquêteurs s'intéressent bien à l'emploi d'assistants parlementaires dans le cadre des anciens mandats de députés de Philippe Martin.
L'élu a vivement réagi mardi, après les perquisitions, démentant toute irrégularité et indiquant notamment à France 3 : "C'est dur d'être dans cette situation alors que j'ai passé ma vie à servir les autres et à m'intéresser seulement au bien public et à rien d'autre. Qu'une lettre poisseuse où quelqu'un usurpe l'identité d'une élue de la République pour dénoncer un élu de la République... et que cela puisse prospérer".
Selon l'intéressé, l'enquête serait consécutive à une lettre de dénonciation rédigée en usurpant l'identité d'une élue de l'opposition.
Philippe Martin est présumé innocent. Il n'est pas mis en examen. Pour cela, il faudrait que les magistrats procèdent auparavant à l'ouverture d'une information judiciaire, et non d'une enquête préliminaire comme c'est actuellement le cas.