Gers : un plan de maintien de l'offre de soins face à la possible disparition de la clinique de Gascogne

Alors que la clinique de Gascogne est menacée de liquidation judiciaire, un accord a été conclu ce 16 novembre entre cette clinique privée, le centre hospitalier d’Auch et le centre de rééducation de Montégut afin d'assurer le maintien de l'accès aux soins dans le département du Gers.

"Les trois parties se sont engagées à signer un accord cadre afin que l'offre de soins à Auch puisse perdurer" déclare ce mercredi 16 novembre, le directeur général de l'Agence Régionale de Santé Occitanie, Didier Jaffre, à l'issue de sa visite dans le Gers.

Dans la matinée, le directeur de l'ARS s'est rendu à l'hôpital d'Auch où il a visité le service des urgences et les blocs opératoires, avant de se rendre à la clinique de Gascogne, en redressement judiciaire, pour y rencontrer l'équipe médicale et les représentants du personnel.

Réunion tripartite

Il a ensuite convié les représentants de ces deux établissements de santé à une réunion tripartite avec la clinique Reviscolada, le centre de rééducation neurologique du docteur Bernard Lange situé à Montégut, à une dizaine de kilomètres d'Auch.

"Cette réunion a permis des avancées très positives de mon point de vue, poursuit Didier Jaffre. Pour la première fois, ces trois acteurs ont montré leur volonté de travailler ensemble."

Vers une liquidation de la clinique de Gascogne ?

Placée en redressement judiciaire depuis le mois de juillet, la clinique de Gascogne, qui emploie 110 salariés, cumule 8 M€ de dettes et un déficit chronique annuel d'1M€.

La solution d'abord envisagée par l'ARS d'un rapprochement entre cet établissement et l'hôpital par le biais d'un GCS (groupement de coopération sanitaire) a été rejetée par l'hôpital en octobre en raison de la situation financière de la clinique.

Le 4 novembre dernier le tribunal de commerce d'Auch devait étudier les offres de reprise de la clinique de Gascogne. Seul le groupe Avec avait déposé une proposition, jugée "insuffisante et offensante" par les salariés. Une offre incomplète qui a conduit le tribunal à renvoyer l'audience au 9 décembre prochain.

"Mon sujet n'est pas le devenir de la clinique, affirme le directeur de l'ARS. Ce qui importe à l'Agence, c'est que les habitants d'Auch, et plus globalement du Gers, continuent à avoir accès aux soins, de manière publique ou privée. La seule offre de reprise de la clinique à ce jour est incomplète, nous établissons donc un plan B pour le maintien des soins en cas de liquidation."

Des modalités à définir

À ce jour, la clinique de Gascogne assure 60% de l'activité chirurgicale. Une partie de cette activité pourrait être transférée dans les blocs opératoires de l'hôpital, et lors de la réunion de ce mercredi, la clinique Reviscolada s'est dite prête à installer deux blocs opératoires sur son site.

"C'est aux différents acteurs de déterminer ce qui pourra être fait sur les différents sites, précise Didier Jaffre. Ils ont 15 jours pour déterminer les modalités de fonctionnement de ce plan."

La signature officielle de cet accord cadre est prévue pour le 8 décembre prochain, à l'occasion de la réunion du Conseil National de la Refondation Santé organisée à Auch.

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