Jeudi 30 septembre, le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a publié deux arrêtés relatifs à la grippe aviaire hautement pathogène. 43 communes gersoises se trouvent désormais dans les zones à risque de diffusion.
Un nouveau cas de grippe aviaire avait été détecté dans les Ardennes, à la mi-septembre, contraignant les autorités à prendre de nouvelles mesures de prévention. Le niveau de risque en France était alors passé de "négligeable" à "modéré", sur l'ensemble du territoire métropolitain, le vendredi 10 septembre.
Vingt jours plus tard, ces mesures de précaution sont donc renforcées. Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation a publié deux arrêtés relatifs à la grippe aviaire hautement pathogène ce jeudi 30 septembre, faisant passer 9 départements et 539 communes en zones à risque de diffusion.
Parmi elles, 43 communes du Gers : elles n'étaient que 13 le 10 septembre dernier. Les éleveurs de ces communes sont contraints d'enfermer leurs volailles âgées de moins de 42 jours. Et ce, jusqu'à nouvel ordre. Une quinzaine de communes sont également concernées dans le département des Hautes-Pyrénées.
Ces nouvelles mesures prises à titre de précaution alors que le risque de propagation n'est que modéré inquiètent au plus haut point la profession. Certaines voix s'élèvent pour dénoncer la volonté (cachée) de mettre fin aux élevages de plein air. Pour Sylvie Colas, éleveuse de volailles de plein air à Lectoure, dans le Gers, et porte-parole de la Confédération Paysanne du Gers, cette intention est dangereuse. "Il faut informer les citoyens et consommateurs. Ne vous faites pas leurrer, quand on vous dit du plein air, est-ce que c'est vraiment du plein air ? Cela ne va plus l'être", affirme-t-elle.
L'an dernier, pendant six mois, vous avez consommé des oeufs de poules qui étaient enfermées. Il y a eu des dérogations aux cahiers des charge pour qu'on puisse continuer à utiliser l'appelation plein air alors qu'il y avait eu claustration des animaux. C'est un véritable scandale d'état.
Depuis plusieurs mois, la filière alerte sur les conséquences économiques de ces mesures et craint un véritable plan social chez les éleveurs de canards.