Irrigation illégale : quatre associations environnementales déposent plainte contre le syndicat Irrigadour

Irrigadour, un organisme de gestion collective de l’eau sur le bassin de l’Adour, fait l'objet d'une plainte de quatre associations de protection de l'environnement pour avoir continué à prélever dans le fleuve, sans autorisation.

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Il fait chaud et sec : les réserves en eau dans les nappes phréatiques s'amenuisent. Pourtant, selon France Nature Environnement, le syndicat mixte Irrigadour continue d'irriguer dans le bassin de l'Adour, malgré l'interdiction du tribunal administratif de Pau.

En effet, depuis le 31 mars 2022, Irrigadour ne dispose plus d'autorisation pour prélever des eaux dans les rivières.

Face à l'ignorance de cette interdiction, France Nature Environnement Midi Pyrénées et trois autres associations protectrices de l'environnement (France Nature Environnement 65, Amis de la Terre-Groupe du Gers et SEPANSO Landes) ont décidé de saisir la justice et de porter plainte.

Irrigation illégale en pleine sécheresse

Irrigadour est un syndicat mixte chargée notamment de collecter les besoins en eau des agriculteurs. Elle puise ses ressources dans l'Adour, un fleuve qui prend sa source dans les Hautes-Pyrénées et se jette dans l'Atlantique. Irrigadour travaille ainsi en collaboration avec les chambres d'agricultures, dans notre région avec celles du Gers et des Hautes-Pyrénées.

Pour France Nature Environnement Midi-Pyrénées, cette irrigation illégale est "intolérable" en période de sécheresse comme celle connue depuis le mois de mai. "Les températures élevées dans tous les départements ont inévitablement conduit à l'assèchement prématuré des cours d'eau. C'est dans ce contexte que plusieurs arrêtés de restriction d'usages de l'eau ont d'ores et déjà été signés suite à des dépassements des seuils d'alerte, d'alerte renforcée et de crise", précise l'association. 

Une décision judiciaire datée de février 2021

En février 2021 déjà, le tribunal administratif de Pau avait annulé l'autorisation d'irrigation délivrée à Irrigadour en raison de volumes prélevés trop importants. 

Il avait conclu que les volumes autorisés ne permettent pas de "restaurer un équilibre entre les prélèvements et les ressources disponibles". Irrigadour avait jusqu'au 31 mars 2022 pour ajuster leur demande de prélèvement. Ce qui n'a jamais été fait, selon l'association France Nature Environnement Midi-Pyrénées. Les préfets des départements du Gers, des Hautes-Pyrénées, des Landes et des Pyrénées Atlantiques ont alors signé une mise en demeure et réclament le dépôt d'un nouveau dossier avant la fin du mois d'août. 

En autorisant quasiment les mêmes quotas dans son arrêté de mise en demeure, l’Etat s’assoit sur les décisions de Justice reposant sur la gestion équilibrée de la ressource en eau, laissant entendre une fois de plus au monde agricole qu’ils ont tous les droits et qu’ils peuvent passer outre les situations de “crise de l’eau” qui s’annoncent. C’est irresponsable !

Cécile Argentin, présidente de France Nature Environnement Midi-Pyrénées

Pour l'heure, l'agence de l'eau Irrigadour n'a pas répondu à nos sollicitations. 

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