La Coordination rurale du Gers a procédé à une nouvelle opération de bâchage de radars pour exprimer sa colère dans la nuit du 9 au 10 avril 2024. Le syndicat agricole promet que plus aucun radar ne fonctionnera dans le département tant que l’État n’aura pas bouclé l’indemnisation des agriculteurs.
"Foutez-nous la paix", "Payez vos dettes" ou encore "Le compte n’y est pas", voici quelques-uns des slogans peints en jaune et orange sur les routes et les radars du Gers par des membres de la Coordination rurale 32, dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 avril 2024 aux alentours de minuit.
Une trentaine d’agriculteurs du syndicat agricole se sont mobilisés pour cette opération dans le nord-ouest du département, dans les secteurs de Condom, Vic-Fezensac et Nogaro.
"Pas d’indemnités, pas de radars"
"Nos revendications sont simples, explique Lionel Candelon, président de la Coordination rurale 32, l’État doit payer ses dettes aux agriculteurs. Il s’était engagé à nous verser la PAC le 15 mars, on est mi-avril et ce n’est toujours pas fait. Les éleveurs qui ont eu des canards et des oies abattus à cause de la grippe aviaire en 2023 n’ont toujours pas touché leurs indemnités non plus !", ajoute l’agriculteur.
L’État me doit toujours 30 000 € pour mes canards abattus l’année dernière. On me dit que c’est en cours, mais mes agios aussi, ils sont en cours !
Lionel Candelon, président de la Coordination rurale 32
Dans d'autres départements d'Occitanie aussi, la Coordination rurale s'est mobilisée ce mercredi 10 avril. Des opérations de bâchage de radars ont eu lieu dans le Tarn-et-Garonne, et une quarantaine d'agriculteurs du Tarn se sont mobilisés à Albi.
Le syndicat agricole du Gers ne compte pas s’arrêter là. Ayant visé les radars au sol, il compte s’attaquer ce mercredi 10 avril aux radars tourelles en les déguisant en éolienne, dans les secteurs d’Auch et de Lisle-Jourdain. "Puisque Monsieur Gabriel Attal aime brasser du vent, on va en profiter pour fabriquer de l’énergie", ironise Lionel Candelon.
Le président du syndicat agricole promet qu’ils maintiendront ces opérations de bâchage de radars tant que l’État n’aura pas "réglé toutes ses dettes aux agriculteurs".