Les militants opposés à la tauromachie se sont donné rendez-vous à Seissan dans le Gers. La ville organise sa première novillada formelle, dimanche 03 septembre. "Si nous sommes là, alors petit à petit ça se démembrera" : les militants anti-corrida veulent occuper le terrain à Seissan dans le Gers.
C'est un sujet qui soulève toujours beaucoup de crispations, la corrida, entre pros et antis la conciliation n'est pas pour aujourd'hui. Les uns prônant la tradition quand les autres avancent la souffrance animale.
Manifestation
Plusieurs collectifs ont appelé leurs partisans à se réunir dimanche 03 septembre à Seissan dans le Gers. En cause, l'organisation de la première novillada de la ville. "Nous ne voulons pas que la tauromachie se développe à Seissan", explique Georges Nosella, membre de Gers corrida abolition.
Un nouveau rassemblement qui intervient quelques semaines après une manifestation à Béziers, où le député LFI Aymeric Carron avait annoncé travailler à une nouvelle proposition de loi pour interdire la corrida.
En effet, le 15 décembre 2022, une proposition de loi, a été enregistré à l'Assemblée Nationale, visant à supprimer la dérogation dont bénéficient les corridas.
Le rassemblement est soutenu par la députée LFI Anne Stambach-Terrenoir et le second adjoint au maire d'Auch, Henri Chavarot, membre d'EELV. "Il y aura des prises paroles fortes et si nous sommes là, alors petit à petit ça se démembrera", assure Georges Nosella.
Essor de la tauromachie
Pour le maire de Seissan, François Rivière (LREM), cette première novillada formelle correspond à un "essor de la tauromachie dans la ville".La ville qui accueille des capeas (parodies de corrida, généralement sans effusion de sang) depuis 50 ans, compte également deux clubs taurins. "Depuis cinq ans nous avons de nouvelles arènes, depuis trois ans des entraînements de toréro et aujourd'hui une novillada", se satisfait le maire.
Il inscrit d'ailleurs ces fêtes dans la culture du Sud-Ouest, "il y a des courses landaises et des noviadas à Dax, à Bayonne ou à Aire-sur-l'Adour". François Rivière prend acte de la manifestation et a pris un arrêté pour permettre celle-ci place Carnot "il est normal en démocratie que chacun puisse librement exprimer son point de vue", conclut-il.
Selon l’Union des villes taurines de France, le public est de retour dans les arènes françaises. La fréquentation des corridas est en hausse de 20 % par rapport à 2019, avant le Covid.