Au lendemain de la 9ème journée de mobilisation, et à deux jours du lancement du grand débat national, qu'en attendent-ils ? Eléments de réponses avec des gilets jaunes rencontrés à Toulouse et à Gignac, dans le Lot.
Il y aura lundi la lettre d'Emmanuel Macron aux Français pour les inciter à participer au grand débat national, puis le lancement mardi 15 janvier dudit débat. Au lendemain d'un neuvième samedi de manifestations des Gilets jaunes marqué par un regain de mobilisation, l'exécutif va avancer ses pions.
Après deux mois de crise, "le président de la République va trouver les mots, j'en suis certain, pour faire en sorte que le dialogue puisse se renouer" lors de ce débat, "inédit dans l'histoire française", a affirmé dimanche le ministre des Relations avec le Parlement Marc Fesneau.
Les Gilets jaunes ont montré leur détermination samedi 12 janvier 2019 en défilant plus nombreux - 84.000 dans toute la France contre 50.000 la semaine précédente, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur. Ils étaient plus de 6 000 à Toulouse et dimanche encore, quelque 200 femmes Gilets jaunes ont défilé à Toulouse, pour dénoncer les violences et les inégalités.
Mais au fond, qu'en pensent les acteurs de ce mouvement social inédit ? La plupart semble sceptique, voire franchement convaincue de l'inutilité de la démarche.
Les modalités de la consultation doivent être précisées lundi par le Premier ministre Édouard Philippe. Le pilotage reste encore à définir, après la défection cette semaine de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, à la suite d'une polémique sur sa rémunération.
Dans les cortèges et sur les points de blocage de la région toulousaine en tout cas, le grand débat n'implique aucunement une pause dans le mouvement des gilets jaunes...
Voir le reportage de Yaël Benamou et Jean-Pierre Duntze, de France 3 Occitanie :
