Blessé à la nuque, l'un des deux trafiquants présumés interpellés vendredi lors de l'interception mouvementée d'un go-fast au péage de Toulouse-sud, est en coma articifiel. Ce qui n'a pas empêché son placement sous mandat de dépôt. Son avocat se dit "écoeuré et scandalisé". Il va faire appel.
L'avocat des deux suspects interpellés vendredi dernier lors du go fast à Toulouse va faire appel de l'ordonnance de placement sous mandat de dépôt d'un de ses clients, cette ordonnance ayant été prise mercredi soir alors que l'homme, hospitalisé au CHU de Purpan, a été placé sous coma artificiel et que, selon les médecins, son pronostic vital est engagé.
"Je suis écoeuré et scandalisé, indique Maître Apollinaire Legros-Gimbert, qui défend les deux mis en cause. Voilà un père de famille de deux enfants, entre la vie et la mort, qui n'est pas audible et pas transportable et près duquel le parquet, le juge d'instruction et le juge des libertés et de la détention, organisent un pseudo débat contradictoire sur son placement en détention. Quels que soient les faits qu'on lui reproche, ce sont des choses qui ne se font pas".
L'avocat, qui rappelle que son client n'était pas au volant et n'est pas poursuivi pour avoir mis en danger la vie des policiers, va donc faire appel de cette décision et compte également porter plainte.
L'homme a été blessé à la nuque par une balle tirée par les policiers lors de la course-poursuite sur l'autoroute A61 à contresens puis sur une petite route départementale vers Baziège (Haute-Garonne). Les policiers, qui attendaient le go-fast au péage, ont tiré à plusieurs reprises, alors que les trafiquants n'étaient pas armés. Ils ont découvert près d'une centaine de kilos de résine de cannabis à l'intérieur du véhicule, un puissant 4X4.
L'IGPN, l'inpection générale la police nationale, a été chargée d'enquêter sur les conditions dans lesquelles les policiers ont ouvert le feu.