Depuis quelques années, on annonce le recul du littoral de manière accélérée. Qu'en est-il du Grau-du-Roi ? Risque t-il de se retrouver sous les vagues ? Et quelles mesures prendre pour éviter cette érosion du littoral ?
Le littoral du Grau-du-Roi est en perpétuelle évolution depuis quelques années. La commune investit dans l’enrochement, c’est-à-dire la construction des épis.
Seulement voilà, au-delà des épis, les sédiments naturels ne s’accumulent plus et l’érosion ronge à nouveau. Mais selon le maire du Grau-du-Roi, il y a un réel manque de moyens pour continuer l'enrochement :
Le reportage de Pascale Barbès et Esmeralda TerpereauCertains préconisent d’entretenir l’enrochement, ce qui est certain c’est que les collectivités locales n’auront pas les moyens de le faire.
Les grosses tempêtes de 1989 puis 1999 obligent à changer les tactiques, plus question de batailler en front de mer. Désormais, il faut gérer la défense en retrait.
La logique, c’est de travailler dans la durée, quand la mer franchit le cordon dunaire, il lui faut de la place et des éléments pour accompagner cette force et cette énergie de la houle et c’est pour cela que nous avons laissé une zone qui s’étend sur 13 kilomètres.
Ainsi, si la mer passe ce point de rupture, elle pourra circuler dans cette zone tampon, où il n’y a aucune urbanisation donc pas de menaces, ni pour les biens, ni pour les personnes.
Cette opération a consisté à reconnecter certains morceaux de cordons dunaire qui n’était plus en contact avec le prélèvement du sable pris sur site, l’autre méthode était de surélever des talus existants et la dernière tranche de travaux a été la surélévation de chemin à certains endroits.
Le coût des travaux au total s’élève à 1,4 million d'euros. A l’automne dernier, une forte tempête met à l’épreuve ce système, le 2ème cordon dunaire -en retrait donc- contient la pénétration des eaux. La stratégie de repli semble efficace. Aujourd'hui, la surveillance se focalise sur la végétation.
L'excès de sable à l'ouest sur la plage de l'Espiguette permet du coup de renforcer les plages héraultaises de Carnon et de La Grande-Motte.