La zone d'abattage préventif des palmipèdes a été étendue pour la quatrième fois par le ministère de l'Agriculture. Le nombre de communes du Sud-Ouest touchées par le virus de la grippe aviaire H5N8 passe de 290 à 337. Le Gers est le premier département concerné par cette nouvelle liste.
C'est par un arrêté publié au Journal Officiel le jeudi 26 janvier que le Ministère de l'Agriculture a officiellement étendu la zone d'abattage préventif des oies et canards. 47 communes sont ajoutées à la liste qui en compte désormais 337.
_Le Gers est le premier département concerné par cette extension avec 17 nouvelles communes en zone d'abattage. Le département en compte désormais 128 au total.
_Les Landes restent le deuxième département le plus touché, même si seulement 3 communes supplémentaires (sur un total de 107) ont été ajoutées à la nouvelle liste.
_Les Pyrénées-Atlantiques voient leur nombre de communes touchées augmenter de 15 pour atteindre 71.
_L'épidémie reste plus circonscrite dans les Hautes-Pyrénées (+12 à 31 communes).
La mise à jour des communes concernées est fonction de "l'évolution de la situation sanitaire depuis le 19 janvier 2017", précise le document.
Un million de palmipèdes abattus
Repéré fin novembre sur des oiseaux sauvages, le virus H5N8 continue de s'étendre dans les élevages du Sud-Ouest. La France a lancé le 4 janvier une politique d'abattage massif et préventif de palmipèdes dans la zone, pour tenter d'enrayer l'épidémie de grippe aviaire amenée au départ par les oiseaux migrateurs, et souvent transmise par les déplacements d'animaux d'un élevage à l'autre, ou de matériels et personnels n'ayant pas suffisamment observé les mesures de biosécurité prescrites.
Mais la crise n'est toujours pas jugulée malgré l'abattage préventif de près d'un million de canards depuis le début du mois. Selon le ministère de l'Agriculture, au 25 janvier, 172 foyers H5N8 étaient répertoriés dans les élevages, essentiellement dans les Landes et le Gers, ainsi que douze cas dans la faune sauvage.
Par ailleurs, un foyer d'une autre forme bien moins pathogène de grippe aviaire, le virus H5N2, avait été détecté ce mardi en Ile-de-France, dans un élevage de volailles du Val-d'Oise, dont les animaux ont été abattus. Le département n'est pas cependant concerné par la zone d'abattage préventif, qui concerne uniquement l'épidémie due au virus H5N8.
120 millions d'euros de pertes
Les producteurs de palmipèdes du Sud-Ouest seront indemnisés dès mars des pertes provoquées par l'épidémie de grippe aviaire, a promis la semaine dernière le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.
Globalement, les éleveurs ont estimé à 120 millions d'euros les pertes pour l'ensemble de la filière du Sud-Ouest, qui, avec 3.000 éleveurs et 2.000 gaveurs, représente à elle seule 71% de la production française de foie gras.