Abattage des platanes de Blagnac : un accord trouvé entre la mairie et des militants écologistes

Après qu'un accord a été trouvé entre les grimpeurs du GNSA et la mairie de Blagnac, les militants écologiques sont descendus des deux platanes au sommet desquels ils campaient depuis le 9 août. La commune s'est engagée à planter 1000 arbres en contrepartie de l'abattage des 14 platanes.

Suite à un accord trouvé entre la mairie de Blagnac, en Haute-Garonne, et les militants écologistes du Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA) menés par Thomas Brail, ces-derniers sont descendus ce samedi 21 août des deux platanes qu'ils occupaient depuis près de deux semaines.

Les grimpeurs s'opposaient à l'abattage prévu de 14 platanes par la commune dans le cadre de la construction d'un terminal partiel de tramway sur la ligne 1 du Tram toulousain, au niveau de la station Odyssud.

Les arbres, « des sujets entre 30 et 40 ans, de 15 à 16 mètres de haut et qui jouent un rôle essentiel de dépollution », précisait alors le Tarnais Thomas Brail.

Ayant estimé la valeur de ces platanes à 37 000 euros grâce au barème d’évaluation de la valeur d’un arbre (Beva), un outil utilisé par les collectivités, celui-ci a finalement obtenu de la mairie de Blagnac qu'elle s'engage à replanter des arbres pour une valeur financière équivalente, et non pas un nombre équivalent.

Une condition sine qua non des négociations pour le GNSA : "Lorsqu'on vous dit que, pour chaque arbre coupé, on va en replanter deux, ça n'a aucun sens, explique Thomas Brail. Ce qui compte dans un arbre c’est la captation de CO2, la masse de feuilles. Il ne peut y avoir d'équivalences entre un arbrisseau et un platane de 30 à 40 ans."

Près de mille arbres à replanter

La rencontre avec Joseph Carles, le maire de la ville, aura donc été fructueuse. "Ca s'est bien terminé, tant mieux, confie Thomas Brail. Il n'y avait pas d'animosité, mais il a quand même fallu engager un rapport de force."

Selon l'arboriste et militant écologiste, en se basant sur une moyenne de 40 euros la tige, cela ferait près de mille arbres devant être replantés. 

Un projet auquel la population et les associations devraient être associés dès le mois de septembre.

"Il est essentiel d'organiser des consultations citoyennes et d'assurer le suivi de ces engagements, il ne faudrait pas que les élus oublient qu'ils sont censés servir et consulter la population", rappelle Thomas Brail.

Cet accord constitue donc une victoire pour le GNSA, mais également un avertissement pour d'autres communes.

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