Une cinquantaine de gardiens de prison bloquent les accès à la maison d'arrêt de Seysses, au sud de Toulouse. Les manifestants réclament notamment l'abrogation d'une loi supprimant les fouilles corporelles systématiques des détenus. Ils ont été délogés vers 9 heures.
Une cinquantaine de gardiens de prison bloquaient jeudi matin les accès à la maison d'arrêt de Seysses, au sud de Toulouse. Les manifestants, qui ont brûlé quelques pneus, réclament notamment l'abrogation d'une loi supprimant les fouilles corporelles systématiques des détenus. Le blocage de la maison d'arrêt de Seysses s'inscrit dans un mouvement national tournant de région en région, comme ce fut le cas pour à Strasbourg le 6 novembre pour l'est de la France.
Les gendarmes mobiles sont intervenus vers 9H00 pour rétablir le libre accès à l'établissement. Dans la mêlée, une manifestante a eu un doigt retourné et a été emmenée à l'hôpital par ses collègues, a indiqué Philippe Campagne, délégué régional FO, présent au rassemblement.
La direction de l'établissement Seysses, qui avait été informée à l'avance de cette action, a pris des mesures pour décaler les heures de parloir et les extractions de prisonniers. Les gardiens répondaient à un appel des syndicats FO, du Syndicat pour les surveillants (SPS) et de la CFTC. L'UFAP, syndicat majoritaire au niveau national, ne s'était pas joint au mouvement. Le syndicat avait toutefois organisé un blocage similaire de la prison de Seysses le 11 septembre.
Le personnel des prisons, parmi lesquels des gradés, réclament l'abrogation de l'article 57 de la loi pénitentiaire de 2009, adopté après une condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme. La CEDH avait assimilé à des traitements inhumains et dégradants les fouilles corporelles systématiques dont faisait l'objet un détenu de l'Oise.