Le 13 décembre 2019, une bourrasque de vent emportait le toit de l'école de Saint-Béat en Haute-Garonne lors de la tempête qui balayait le sud du département. Plus d'un an après, la toiture n'est toujours pas réparée. Les parents d'élèves ont manifesté leur colère ce matin.
L'image était impressionnante. Le 13 décembre 2019, le toit de l'école de Saint-Béat en Haute-Garonne s'envolait lors d'une bourrasque de vent alors que les élèves étaient dedans, laissant un trou béant dans le bâtiment. Heureusement il n'y eut aucun blessé, mais depuis, le chantier n'avance pas.
Ce lundi matin, les parents d'une soixantaine d'élèves se sont mobilisés devant leur école pour manifester leur colère face au non démarrage de ces travaux de réparation. Depuis plus d'un an, leurs enfants n'ont toujours pas retrouvé leurs salles de classe.
Dans des préfabriqués depuis un an
Relogés au début dans un collège pour certains, et à l’école de Marignac pour d’autres, les écoliers de Saint-Béat sont depuis accueillis dans des bâtiments modulaires, type Algeco, installés à quelques dizaines de mètres de leur école.
Des conditions d'enseignement qui ne peuvent se poursuivre indéfiniment selon ses parents présents ce matin. Les enfants se plaignent d'être à l'étroit et disent avoir dû mal à se concentrer.
Après un avis favorable de l’expert judiciaire, les travaux devaient pourtant débuter début janvier.
Le maire Thierry Haein avait même affirmé dans la presse locale le 23 novembre dernier :
Début janvier, les travaux vont démarrer. La toiture, les plafonds, les planchers et les peintures sont à reprendre presque entièrement. Il y a aussi toute l’électricité à revoir… Même si la couverture n’est pas totalement terminée, les autres corps de métier pourront quand même avancer. Tout devrait être terminé et livré au début de l’été. Ce qui laissera au personnel et à l’équipe enseignante le temps de tout réaménager avant la rentrée 2021".
Visionnez ici le reportage de Marie Martin et Laurence Boffet sur place.
Bataille d'experts
Mais trois mois plus tard, rien n'a avancé sur le chantier. Les experts en assurance n'arrivent pas à se mettre d'accord sur les responsabilités. Le rapport définitif de l'expert judiciaire tarde.
"Inacceptable", pour ses parents d'élèves qui se sont mobilisés ce matin. Ils aimeraient que cette rénovation débute au plus vite, dès le mois avril pour envisager un retour dans l'école en septembre. Ces travaux doivent en effet durer au moins 4 mois.