L'association "Délires d'encre" proposait, ce vendredi 29 octobre, un escape game itinérant sur le thème de l'espace à la médiathèque de Quint-Fonsegrives. Objectif : sauver des astronautes de l'ISS. Une mission prise très au sérieux par les joueurs toulousains.
Il souffle comme un vent de panique chez les ingénieurs du centre de contrôle du CADMOS (Centre d’Aide au Développement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales), basé à Toulouse. Et à juste titre. Les ordinateurs du Centre ont été hackés pendant la nuit. Il est désormais impossible de communiquer avec les astronautes dans la station spatiale internationale et d’amarrer la capsule qui doit leur apporter l’oxygène, l’eau et la nourriture nécessaires… Dans l’espace, les hommes sont en danger. Heureusement, le Centre peut compter sur des professionnels aguerris prêts à relever la mission.
45 minutes top-chrono pour sauver des astronautes
Ouf ! Ce n’est qu’un escape game. Enfermés dans une pièce avec un décor, les joueurs doivent trouver des indices pour résoudre les énigmes proposées dans un temps imparti. Ce vendredi 29 octobre, à la médiathèque de Quint-Fonsegrives, près de Toulouse, Guillaume et Anaïs sont venus relever le défi. Ce sont des habitués, ils jouent régulièrement à ces jeux. A côté, Sarah et Yanis, 12 et 15 ans, accompagnés de leur grand-mère Danielle, ont profité des vacances scolaires pour venir s'amuser.
Une fois, les dernières consignes données, il est temps de rentrer dans le décor.
Ouvrir les yeux, fouiller, rassembler les indices,... En tout, le groupe a 45 minutes pour réussir la mission qui leur a été confiée. Il n’y a aucune minute à perdre.
Très vite, les premières cartes sont trouvées, des flèches, des chiffres. “Il manque une carte du puzzle.” “Est-ce que quelqu’un a vu un indice avec les numéros de la galaxie ?” Tout le monde cherche dans tous les sens. Petit à petit, des groupes de 2 ou 3 s'organisent. Chacun s’affaire à une tâche. “Mamie, tu as une idée ?” “Pour l’instant, on ne sait pas ce qu’il faut faire pour l'amarrage du vaisseau”, “À quoi ça sert ce truc ?”, “Là, c’est bon, j’ai trouvé !”
De l’autre côté de la toile, les membres de l’association observent les “ingénieurs” à l’aide de caméras installées dans l’escape game. Ils ne perdent pas une miette des moindres faits et gestes des participants. A travers des talkies-walkies, ils s’adressent à eux pour les guider (plus ou moins) dans leur mission. “Ils avancent bien, confie Elise, l’une des bénévoles. Ils ont vite compris qu’il fallait se répartir les rôles pour être efficaces.”
Car pour réussir, un maître-mot : la communication. Difficile de s’en sortir si chacun cherche de son côté. Il faut se parler et partager toutes les informations pour avancer.
En à peine trente minutes, les ingénieurs du jour ont réussi à réparer les ordinateurs, rétablir le contact avec l’ISS (le secret est bien gardé, impossible de savoir s’ils ont communiqué avec Thomas Pesquet !) et amarrer la capsule. La performance est saluée par les bénévoles de l’association.
La science par le jeu
"Délires d'encre" souhaite sensibiliser le public et notamment les plus jeunes à la science et à la littérature. Pour cela, ils interviennent régulièrement dans les collèges et lycées avec des ateliers ludiques tel que cet "escape game itinérant". "Cela nous permet de toucher un public plus large et surtout plus jeune, explique Elise. C'est un premier pas dans l'univers scientifique."
Pour toucher un maximum de monde, ils ont créé, depuis 2014, deux escape games : "Panique dans l'ISS" puis "Panique dans la tour de contrôle". Plusieurs créneaux seront proposés, le 4 décembre prochain, à Sainte-Foy-d'Aigrefeuille pour ceux qui souhaiteraient à leur tour sauver les astronautes de la station spatiale internationale.