Le logement intergénérationnel ne décolle pas en Haute-Garonne

Créé après la canicule de 2004, le logement intergénérationnel peine depuis 10 ans à se faire une place sur le marché du logement. En Midi-Pyrénées, une association tente de réanimer le système de cohabitation entre jeunes et seniors malgré ses échecs précédents. 

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Face au manque de logements dans une région Midi-Pyrénées qui compte plus de 100 000 étudiants, en 2007 la ville de Toulouse a signé un accord avec l'association Cohabit'âge qui mettait en relation les seniors dans la solitude et les étudiants en recherche d'un logement. Le but était de faire cohabiter un jeune avec une personne agée. L'association cohabit'âge qui pourtant avait reçu de nombreuses demandes de logements de la part d'étudiants, a été contrainte de fermer en 2012, faute de seniors candidats.

 

Une association qui n'a pas peur de l'échec


Malgré ce constat, l'association Logements-Entraide-Générations (L-e-g) ne se décourage pas. Elle relance en 2014 le projet de logements inter-générationnels partagé à Toulouse et à Castres. L'association L-e-g qui a remporté le prix "coup de cœur des associations" en octobre dernier, recherche des candidats seniors pour répondre à la demande des étudiants aux petits budgets ou désireux de rendre service en mettant fin à la solitude d'un homme ou d'une femme.  En stage, en formation, en CDD, les profils de ces jeunes candidats sont variés.

"Il existe un grand nombre de personnes de 50 ans et plus qui se retrouvent seules dans des logements vastes et quelque part déshumanisés", explique Élisabeth Boularand directrice du L-e-g.


"Les enfants ont quitté le foyer, le conjoint est décédé… Il existe tout autant, voire plus, un grand nombre de jeunes ou un peu moins jeunes".
À en croire les spécialistes, les avantages ne manquent pas. 

 

Un concept qui ne prend pas 


Force est de constater que 2 ans après l'échec de Cohabit'âge, les propositions de logements émanant des personnes âgées ne sont pas plus nombreuses. Pour le logement intergénérationnel, qui a été crée en France après la canicule de 2004, il y a en moyenne 4 jeunes qui demandent contre seulement 1 senior qui propose

Selon la directrice de la seule association de logement intergérationnel, seulement 12 binômes de cohabitation ont été créés depuis mars 2014 et tous sont localisés à Albi. Répandre ce type de logement alors qu'il a plus de 10 ans d'ancienneté est un véritable défi pour L-e-g. 

Si les demandes de la part des jeunes sont plus nombreuses que les propositions des seniors, il faut noter qu'au regard du nombre d'étudiants en Midi-Pyrénées (130 000) les candidatures pour loger avec un seniors sont faibles. 

Du coté du Centre régional des oeuvres universitaires(Crous) de Toulouse, Marie-Pierre Labastie confirme que la cohabitation peut avoir des contraintes pour l'étudiant : "souvent, c’est la personne âgée accueillante qui fixe les règles de vie. En l’espèce, interdiction d’accueillir des amis, pas de musique, etc... Les modes de vie entre personnes âgées et étudiants ne sont pas toujours incompatibles mais la plupart du temps ils le sont malheureusement." 






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