Le projet de réhabilitation du site des ballastières à Toulouse est en cours indique dans un communiqué la préfecture de Haute-Garonne. Malgré l'inquiétude des riverains, la dépollution de se site explosif est débattue depuis des années sans vraiment avancer.
Au sud de Toulouse, au bord de la Garonne se trouve quatre lacs artificiels. Appelés ballastières, ils sont remplis de plusieurs tonnes de nitrocellulose. C'est un explosif qui se présente sous forme de bandelettes dont on remplit les obus. Ces obus étaient fabriqués par la poudrerie nationale de Toulouse pendant la première guerre mondiale.
Après la guerre, le reste du stock, enfermé dans des caisses, a été immergé par l’armée dans les ballastières. Depuis plus d'un siècle, environ 4 200 tonnes de poudre de nitrocellulose sont immergées dans les quatre ballastières et 500 tonnes de poudre dispersées dans les terres des berges.
Il a été rappelé que les poudres présentes n’explosent pas à l’air libre et sont sans risque pour les riverains comme pour l’environnement, car la nitrocellulose n’est pas soluble dans l’eau et n’est pas un polluant chimique.
La préfecture de Haute-Garonne
Réhabilitation du site
"Le projet de réhabilitation du site des ballastières à Toulouse se poursuit" selon le communiqué de la préfecture de la Haute-Garonne.
Entamée en 2021, les représentants de l’État, du ministère des armées et de Toulouse Métropole se sont réunis pour "une présentation des options techniques de réhabilitation du site des ballastières".
L'objectif de "cette opération complexe est de permettre à terme d’évacuer en toute sécurité la nitrocellulose sur le site tout en préservant la richesse de sa faune et de sa flore".
Depuis le 27 avril 2021, le ministère a commencé la réhabilitation du site en deux étapes, une phase de préparation et une phase de réalisation.
Deux études ont été lancées :
- une étude naturaliste pour une durée englobant les quatre saisons, dont les conclusions finales sont attendues prochainement,
- une étude hydrogéologique pour permettre, sur une année glissante, de caractériser le fonctionnement hydraulique du site.
Recherche de solutions techniques de réhabilitation
Concernant la recherche des solutions techniques pour les futurs travaux, trois marchés d’essais vont être menés sur une durée et un volume réduits à partir d’échantillons de poudre présente sur le site.
"Cela permettra d’évaluer les solutions proposées en les comparant à des solutions plus conventionnelles comme celle du traitement thermique des poudres".
Les résultats sont attendus en 2023.