Les demandes d'hébergement d'urgence explosent à Toulouse. Plus 45 % en 3 ans pour les ménages avec enfants. Les associations dénoncent une gestion à court terme.
Chaque jour, c'est une soixantaine de familles qui sont à la rue et qui y dorment. Le service intégré d'accueil et d'orientation, le 115, manque cruellement de moyens pour leur apporter des réponses. A tel point que ses personnels se sont mis en grève, au début du mois. L'impuissance est une souffrance pour les professionnels.
Les demandes d'hébergement en effet explosent : + 45 % en 3 ans pour les ménages avec enfants. Auxquels s'ajoutent les hommes et femmes isolés, en augmentation eux aussi. Et il s'agit là de personnes en situation régulière.
Selon la Préfecture de Haute-Garonne, le nombre de places d'accueil est pourtant en augmentation. Alors, la faute à qui ?
La loi Dalo (loi du droit au logement opposable) de mars 2007, devait simplifier la prise en charge des plus précaires. Mais elle reste semble-t-il difficile à appliquer. Déboutées, les personnes à la rue ne savent pas toujours qu'il existe des recours.
Pour les associations, les autorités gèrent à court terme, alors qu'une vision globale, sur plusieurs années voire des décennies, s'impose. La gestion "thermomètre" qui consiste à ouvrir des places d'hébergement en cas de grand froid est dépassée. Les parcours migratoires sont connus, ils ne cesseront pas dans les années à venir, c'est donc un plan durable qu'il faut élaborer en matière de logement d'urgence.
Voir le reportage de Christophe Romain et Frédéric Desse, de France 3 Occitanie :