L'INSEE (institut national de la statistique et des études économiques) publie vendredi 10 décembre les résultats de son enquête sur la filière aéronautique et spatial. En Occitanie, la dynamique du secteur paraît nettement stoppée par la crise sanitaire.
L'enquête a été menée entre le 19 mars et le 9 juillet 2021, sur la base de questionnaires envoyés aux entreprises.
Dans le grand Sud-Ouest, on compte 1 260 entreprises dans la filière aéronautique et spatiale, soit 147 000 salariés dont 98 000 dans la seule région Occitanie qui reste la première région d'implantation de la filière, devant l'Ile-de-France et la Nouvelle-Aquitaine. L'aérospatial pèse dans l'emploi salarié marchand de la région à hauteur de 6 %.
Ces emplois sont présents sur tout le territoire de l'Occitanie, même si c'est clairement la zone d'emplois de Toulouse qui concentre le plus fort de l'emploi avec 25 % de la filière nationale.
Une baisse d'activité inédite
En Occitanie, la baisse d'activité dans aérospatial est de 34 %, depuis le début de la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus. A cela, trois explications : principalement la chute de la demande (76 %), les contraintes sanitaires (58 %) et enfin les difficultés d'approvisionnement (18 %).
La construction reste la plus touchée, - 37 % d'activité, devant le commerce et la logistique, la fabrication d'autres produits industriels, la métallurgie, la fabrication d'équipements électriques.
Les PME (petites et moyennes entreprises) connaissent un repli de leur activité moins marqué que les grandes entreprises : - 26 % contre - 35 %.
L'emploi résiste
Dans le grand Sud-Ouest l'emploi, dans la filière, résiste plutôt mieux qu'au niveau national : - 6 % contre - 8 % en France. Il faut dire que 9 entreprises sur 10 ont eu ou ont recours aux dispositifs de soutien : 8 entreprises sur 10 on fait appel à l'activité partielle en 2020 et 1 entreprise sur 3 aurait prolongé cette activité partielle en 2021.
En outre, 15 % des entreprises ont bénéficié d'aides régionales ou locales.
Une reprise timide
Même si les grandes entreprises comme Airbus affichent leur confiance dans la reprise, ce n'est pas le cas des chefs de petites et moyennes entreprises.
Pour preuve, l'emploi, toujours selon l'enquête de l'INSEE, bénéficierait peu du redécollage de l'activité : 22 % des entreprises prévoient une hausse de l'emploi, 21 % une baisse et le reste une stabilité des effectifs.
Pourtant, au moment du sondage, la moitié des entreprises de la filière dans le Grand Sud-Ouest disait chercher à recruter ou envisageait de le faire en 2021.