La société Casil Europe qui détient 49,99 % des parts de l'aéroport Toulouse Blagnac dénonce la manoeuvre de déstabilisation des actionnaires locaux. Lundi, les collectivités locales ont décidé de saisir le tribunal de commerce pour obtenir la mise sous séquestre des titres de l'actionnaire chinois.
Le divorce se passe mal.
L'actionnaire principal de l'aéroport de Toulouse Blagnac (ATB), la société Casil Europe, qui appartient au consortium chinois Symbiose, vient de réagir à la décision des collectivités locales de saisir le tribunal de commerce.
Lundi 21 mai, les actionnaires locaux de la plateforme aéroportuaire (la Région, le Département, la CCI et Toulouse Métropole) ont en effet annoncé leur intention de saisir le tribunal de commerce. Ils veulent obtenir la mise sous séquestre des titres de l'actionnaire chinois.
Ce dernier, la société Casil Europe est en train de vendre ses parts au groupe Eiffage. Mais une action judiciaire est en cours. La procédure qui leur a permis de prendre 49,99 % des parts de l'aéroport a été annulée par la cour administrative d'appel de Paris. Et l'Etat a engagé un pourvoi en cassation pour faire annuler cet arrêt.
Pour les actionnaires locaux, il semble donc devenu urgent de se protéger en saisissant le tribunal de commerce.
Dans un communiqué, Casil Europe dénonce cette action et affirme qu'elle constitue "une atteinte grave aux principes fondamentaux du droit français et aux droits que la loi confère à tout actionnaire d’une société."
L'actionnaire chinois parle même de "manoeuvre de déstabilisation, qui va à l’encontre des intérêts d’ATB, de ses employés et de ses usagers."
La société Casil Europe souligne une nouvelle fois qu'elle est "très attachée et fière des résultats obtenus par ATB depuis son entrée au capital en 2015, avec notamment une croissance de près de + 30 % des flux de passagers et du chiffre d’affaires."
Soupçonnée d'avoir "vidé les caisses" de l'aéroport, Casil Europe tient aussi à rappeler que "la méthode de calcul de distribution des dividendes sur les 5 prochaines années, a été approuvée à l’unanimité des actionnaires en fin d’année 2018.