Aéroport de Toulouse-Blagnac : l'actionnaire chinois "dans la rentabilité à court terme"

Casil Europe, l'actionnaire chinois de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, "continue de vider les caisses", selon l'enquête de nos confrères de Médiacités. Qui révèle que le groupe vient de faire adopter le principe de reverser 100% du résultat de l'aéroport en dividendes pour les 5 prochaines années.

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La Cour des comptes l'avait relevé : l'Etat a fait a priori une bonne affaire en vendant ses parts dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac, rappelle Médiacités. Mais "depuis, c'est le revers de la médaille : Casil veut se rembourser au plus vite. Et sans rien investir". 

Une stratégie à court terme qui semble se confirmer avec cette nouvelle décision. Le groupe chinois vient de faire adopter en conseil de surveillance le principe de reverser 100% du résultat de l'aéroport en dividendes pour les cinq prochaines années, d'après des documents confidentiels que Médiacités a pu consulter.
Au total, les dividendes pourraient s’élever à 172,4 millions d’euros pour la période allant de 2015 à 2023. Et si les Chinois restent actionnaires jusqu'en 2023, cela représenterait pour eux 86,2 millions d'euros. 

Tous les membres du conseil de surveillance – représentants du département et de la région compris – auraient voté pour la distribution de 100% des résultats de l’aéroport en dividendes mais ce n'est qu'au mois de juin 2019 que l'assemblée générale validera ou non le versement des dividendes.

Casil Europe avait acquis 49,99% des parts de la société de gestion de l'aéroport de Toulouse-Blagnac pour 308 millions d'euros. Il pourrait les revendre près de 500 millions. Mais le fera-t-il ? Lors du conseil de surveillance du 27 mars 2019, la question n'était pas à l'ordre du jour. Interrogé, le groupe aurait fait savoir que la décision n'était pas prise, toujours selon les informations de Médiacités. 

Le 22 février 2019, trois syndicats du département avaient demandé la mise sous séquestre des actions de Casil Europe, afin d'empêcher le consortium chinois de les revendre. Mais le tribunal de commerce de Paris les a déboutés au motif que seule une demande de l'Etat serait recevable. 
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