La sécheresse en France devrait encore s'aggraver dans les prochains jours. En Occitanie, le niveau des nappes phréatiques reste très bas dans plus de la moitié de la région. Il existe plusieurs formes de ce phénomène avec des conséquences différentes. Voici quelques éléments d'explications.
En cette mi-août, la sécheresse n'occupe plus le devant de l'actualité mais le phénomène n'a pas disparu. Il devrait même s'aggraver avec l'arrivée du dôme de chaleur dans les prochains jours.
À lire : une canicule exceptionnelle va frapper le Sud de la France, des températures pouvant atteindre 40°C annoncées
En Occitanie, les nappes phréatiques de six départements sont toujours à un niveau très bas selon le site Info sécheresse. Seul le Tarn connaît un haut niveau.
Ces dernières semaines, certaines parties du territoire ont pourtant connu d'importantes pluies faisant croire que l'automne était déjà là.
Le BRGM, (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), service géologique national français, explique pourtant que rien n'est résolu.
Car il ne faut pas confondre le type de sécheresse. Il en existe trois différentes. Chacune se présente sous différentes formes, avec leurs propres impacts sur l'écosystème et les ressources en eau.
1. Sécheresse météorologique : Le déficit des précipitations
La première forme, appelée "sécheresse météorologique", découle d'un manque prolongé de précipitations. Lorsque les cieux restent obstinément clairs et que les pluies se font rares, cette sécheresse prend racine et impacte directement le sol.
2. Sécheresse agricole : le sol en détresse
La sécheresse agricole intervient lorsque la terre elle-même souffre du manque d'eau. Les premiers mètres de sol, essentiels pour la croissance des plantes et des cultures, se dessèchent en l'absence de pluies régulières. Les répercussions sont ressenties non seulement par les végétaux, mais aussi dans la production animale qui dépend de cette végétation.
3. Sécheresse hydrologique : l'impact sur les nappes souterraines
Pendant les saisons plus froides, en automne et en hiver, l'eau qui ruisselle sur le sol ne s'évapore pas aussi rapidement. C'est à ce moment que se produit la sécheresse hydrologique. L'eau s'infiltre progressivement dans les couches inférieures du sol, atteignant finalement les nappes d'eau souterraine. Cependant, si les pluies sont insuffisantes, ces nappes ne se rempliront pas correctement, affectant ainsi nos réserves d'eau souterraine, dont dépend une grande partie de notre approvisionnement en eau potable.
Pour parer à ce dernier problème, des expérimentations sont lancées, parfois surprenantes. Sur une zone de 100 km2 entre Cazères et le Fousseret au sud de la Haute-Garonne, des canaux et fossés ont été creusés ou réhabilités avant l'été. L'objectif : recharger la nappe phréatique en cours en Haute-Garonne et parer aux conséquences des sécheresses à répétitions pour les années à venir.
Avec la vague de chaleur attendue ces prochains jours, la situation va s’aggraver en France, avec, dans un grand quart sud-est du pays ainsi qu’en Occitanie, un niveau de sécheresse agricole "extrême". Une situation qui pourrait faire perdre aux agriculteurs 40 % de leurs rendements ou plus.