Le gendarme, victime d’une agression à l’arme blanche, jeudi 11 novembre 2021 dans la caserne de Villefranche-de-Lauragais près de Toulouse a tout inventé. Le militaire de 54 ans a été déféré devant le parquet ce matin.
Le gendarme de la caserne de Villefranche-de-Lauragais près de Toulouse a tout inventé. Le 11 novembre 2021, le militaire de 54 ans rapportait avoir été victime d'une agression à l'arme banche sur le parking de la gendarmerie. Le gendarme avait même tiré deux coups de feu, précisant que l'inconnu avait pu prendre la fuite.
Deux jours plus tard, le parquet de Toulouse confirmait qu’une enquête avait bien été ouverte pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique. Mais on apprend ce jeudi 18 novembre 2021 par un communiqué du parquet de Toulouse que l'homme a menti.
Des doutes dans son témoignage
Très vite, les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Toulouse ont eu des doutes sur le déroulé de la supposée agression. La piste terroriste avait été écartée rapidement. Mais les constatations matérielles et objets retrouvés ont mis sérieusement en doute la version de leur collègue.
Poursuivi pour "délit imaginaire"
Le militaire a été placé en garde à vue mercredi 17 novembre puis présenté au parquet ce jeudi, lequel a requis son placement sous contrôle judiciaire.
Samuel Vuelta Simon, le procureur de la République de Toulouse va poursuivre le gendarme "pour dénonciation d’un délit imaginaire et dégradation de biens publics, respectivement punis de 6 mois et 5 ans d’emprisonnement et 7500 et 75 000 euros d’amende". "La fragilité psychologique de ce militaire semble être la cause des faits" a ajouté le procureur dans son communiqué.
Le militaire a désormais interdiction d'exercer sa profession et de détenir ou porter une arme dans l'attente de sa comparution future devant un tribunal.