Après plusieurs jours de grève, certains employés ont obtenu gain de cause : leurs salaires seront augmentés ces deux prochaines années. La plus forte hausse depuis 20 ans selon la direction d'Airbus. Mais cela ne concerne pas toutes les branches du groupe.
Leurs fiches de paie vont évoluer, et dans le bon sens. Les employés du secteur de l'aviation commerciale du groupe Airbus ont obtenu une augmentation de salaire, et ce après plusieurs jours de négociation lors d'un mouvement social
"L'augmentation la plus importante depuis 20 ans"
La direction s'est entendue avec les syndicats CFE-CGC, FO et CFTC. "L'accord signé engage le groupe sur une augmentation de 6,8% sur 24 mois, avec une clause de révision à la fin de la première année", communique le groupe Airbus.
Fin des négociations salariale dans le Groupe Airbus.
— Dominique DELBOUIS (@DominiqueDELBO1) March 23, 2022
Entre 6,6 et 7%, selon les filiales, des accords de très haut niveau qui apportent une fois de plus du concret sur la feuille de paie des salariés.
Un grand Bravo à tous les négociateurs FO Airbus Groupe.#foairbus#fometaux
Dans le détail, les salariés recevront une augmentation de 3,9% pour la période allant du 1er juillet 2022 à fin juin 2023 (2% d'augmentation générale et 1,9% d'augmentations individuelles), puis de 2,9% minimum (1% de général et 1,9% d'individuel) pour 2023-2024.
Airbus précise que "c'est la plus forte hausse consentie depuis 20 ans" par la direction du groupe, et aussi " l'une des plus importantes du secteur".
Deux autres primes sont assurées par l'accord : la première est une prime d'intéressement d'un montant de 3 692€. La second concerne la participation au bénéfice dont le montant reste encore à définir.
Concrètement, cet accord prend effet dans le secteur aviation commerciale pour le moment, représenté par les syndicats signataires.
Les négociations continuent dans les autres branches
D'autres syndicats n'ont pas été convaincus par les propositions faites par la direction, à savoir la CGT et la CFDT. Dans le secteur Défense et Spatial, Benoît Thiébault de la CGT dénonce ainsi la temporalité imposée dans l'accord accepté par ses collègues de l'aviation commerciale.
"Ils font une négociation sur deux ans alors qu'on connaît le risque d'une grosse inflation dans le contexte économique actuel, regrette le syndicaliste. Même si une clause de révision a été décidée, elle ne concerne que la deuxième année d'augmentation : rien ne pourra être accordé rétroactivement sur l'année 2022".
Cette crainte, Benoît Thiébault la détaille par les chiffres : "en 2021, l'augmentation avait été comprises entre 0,7% et 0,9% au niveau général pour les salariés de ma branhce, ce qui est inférieur à l'inflation connue sur cette même année." En effet, l'Insee l'a établie en moyenne à 1,6% entre 2020 et 2021.
Dans ce contexte, l'intersyndicale CGT-CFDT-UNSA appelle à continuer les rassemblements. Prochaine action prévue, mardi 29 mars.