Les élèves de 6 lycées ont été évacués ce jeudi 19 octobre au matin à la suite d'une alerte à la bombe. Il s'agit de 4 lycées toulousains, un situé à Blagnac et un autre à Colomiers.
Ce jeudi 19 octobre, peu avant 9h du matin, 6 lycées de l'académie de Toulouse ont dû être évacués suite à une alerte à la bombe. 4 établissements sont situés à Toulouse, il s'agit des lycées Ozenne, Stéphane Hessel, Toulouse Lautrec, Raymond Naves. Le lycée Victor Hugo de Colomiers et Saint-Exupéry à Blagnac sont également concernés.
Des fouilles complètes de ces lycées ont été réalisées et ont permis d'écarter la présence éventuelle d'explosifs.
Hugo Bouland, un élève de 1ère STMG au lycée Stéphane Hessel a filmé l'évacuation, dans le calme, de ses camarades.
Arrivée de la police et des militaires
Au lycée Raymond Naves de Toulouse, les élèves ont d'abord cru à un exercice lorsqu'un surveillant est venu frapper à la porte de leur classe, leur demandant d'évacuer. " Nous avons commencé à sortir et là, nous avons compris que c'était pour de vrai", raconte Clara, une élève de seconde. "Nous avons alors commencé à avoir peur."
Quand nous avons vu les militaires, nous nous sommes dit que c'était bizarre et qu'il y avait un problème.
Emilie, élève au lycée Raymond Naves
"Au début, nous plaisantions", ajoute Émilie, une autre lycéenne. "Mais quand nous avons vu les militaires en descendant, nous nous sommes dits que c'était bizarre et qu'il y avait un problème."
Les 2 000 élèves ont d'abord été rassemblés devant l'établissement, avant d'être ensuite déplacés sur la place des Maourines.
Un mail de menaces à l'origine de l'alerte
A l'origine de ces 6 évacuations, un mail envoyé à l'ensemble des vies scolaires de ces établissements par une personne se présentant comme un ancien élève du lycée Victor Hugo à Colomiers. Il annonce avoir placé des explosifs à l'intérieur des lycées. "Je vous préviens à l'avance car je ne veux pas faire de victimes car cela entre en contradiction avec mes convictions religieuses", écrit-il. Le signataire du mail se dit d'origine turque et de confession musulmane, il donne de nombreuses informations sur sa personne. Pour le moment, rien ne prouve que la personne décrite soit effectivement l'auteur du mail. Il se présente comme un défenseur de la cause palestinienne voulant "venger les âmes défuntes de mes frères et soeurs palestiennien(ne)s". Depuis ce matin, une copie de ce mail circule sur les réseaux sociaux, son authenticité est confirmée par le parquet de Toulouse.
Enseignants et élèves du lycée Raymond Naves ont appris que les cours reprendront finalement cet après-midi. "Il y a vraiment un gros problème de communication", alerte l'une des enseignantes. "Nous n'avons eu aucune information en dehors de l'ordre oral de se regrouper. Tout le monde n'a pas eu les mêmes consignes. Certains ont dû prendre leurs affaires, on leur a dit qu'ils n'auraient pas cours de la journée, nous on nous a simplement dit de descendre. Les élèves sont plus informés que nous grâce aux réseaux sociaux, ce sont eux qui nous ont prévenu pour les autres évacuations."
Ces derniers jours, les menaces se sont multipliées à l'encontre des établissements scolaires et de certains lieux publics. Hier, mercredi 18 octobre, l'aéroport de Toulouse a, lui aussi, été évacué dans des circonstances similaires. Les menaces et alertes à la bombe sont particulièrement prises au sérieux, depuis vendredi soir et le passage de la France en alerte “urgence attentat” (le niveau le plus élevé de Vigipirate).
