Environ 70% des musulmans de France déclarent observer le jeûne du ramadan. Après une petite confusion dans le début du jeûne du calendrier lunaire entre le CFCM et la Grande Mosquée de Paris, des dizaines de milliers de croyants pratiquants observeront la tradition religieuse musulmane.
Après plusieurs heures de confusion hier, la Grande Mosquée de Paris a tranché : le ramadan commence bien aujourd'hui, mercredi 10 juillet, et non mardi 9 comme l'avait initialement déclaré le Conseil français du culte musulman (CFCM), en mai dernier. Sous la pression des fidèles, le CFCM s'est finalement aligné sur la Grande Mosquée, ainsi que sur plusieurs pays arabes (dont l'Algérie et l'Arabie saoudite). A Toulouse et dans la région, plusieurs dizaines de milliers de fidèles vont observer le ramadan.
La tradition de l'islam veut que la date de début du mois du ramadan soit définie par l'observation de la lune à l'oeil nu (an 1434), et non par une règle de calcul astronomique comme l'avait d'abord indiqué le CFCM cette année avant de se ranger à l'avis de l'Arabie Saoudite et du recteur de la Grande Mosquée de Paris. Ce petit cafouillage est anecdotique pour les croyants et les théologiens. Le jeûne signifie beaucoup plus que se priver de boire et manger durant la journée : "se rapporter aux Sourates et aux Versets du Coran, se rassembler autour de la spiritualité et suivre la tradition des prophètes de l'Islam". Le mois du ramadan est un mois béni.
La construction de la future mosquée à Toulouse
Dans la ville rose, depuis des années, la ville et l'agglomération manque de mosquées. Des prières de rues, notamment sur le vaste parking du centre commercial de Basso Cambo, se pratiquent depuis des années. Près de 2000 fidèles assistent à la grande prière du vendredi. Le permis de construire de la Mosquée du Mirail ou mosquée Inch'Allah a été délivré le 12 Janvier 2012. Le projet s'inscrit dans la construction d'un lieu de culte digne de ce nom avec une capacité de 4000 places sur deux niveaux qui coûterait 4 (quatre) millions d'euros. Il se situerait sur la Place Bouillères. Actuellement, ce sont des algecos loués à la Mairie depuis 2005. Un appel aux dons est lancé sur internet.
Toulouse, malgré ses mosquées existantes, dont certaines dans des caves ou sous-sols, manque de lieux de culte musulmans.