Assises de Haute-Garonne : un homme jugé pour le meurtre de Maureen Jacquier en 2015 à Toulouse

Le procès du meurtrier présumé de Maureen Jacquier s'est ouvert ce jeudi devant la cour d'assises à Toulouse. Cette jeune mécanicienne d'Airbus de 19 ans avait été retrouvée chez elle en février 2015, le corps touché par 63 coups de couteau.

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Dans le box des accusés, un salarié d'Airbus de 28 ans. Sylvain B., comparaît depuis ce jeudi matin et pour une semaine devant la cour d'assises de la Haute-Garonne. Il est accusé d'avoir tué une de ses collègues, Maureen Jacquier, 19 ans, en février 2015 à Toulouse. Des faits qu'il a toujours niés. 
 

Une jeune fille joviale et dynamique

Que s'est-il passé, chez Maureen Jacquier, chemin Tricou à Toulouse, le 27 février 2015 ? Comment cette jeune femme épanouie a-t-elle trouvé la mort dans sa chambre, touchée par 63 coups de couteau ? Le président de la cour d'assises parle d'un crime "à la sauvagerie inouïe". L'audience s'ouvre sur l'exposé des faits. A la barre, une enquêtrice évoque le caractère de Maureen Jacquier, une jeune femme joviale, dynamique et au caractère bien trempé. Avant de souligner la violence de l'agression dont elle a été victime. "Elle a vu venir la mort" dit-elle, indiquant les très nombreuses plaies de défense relevées sur son corps. "Maureen Jacquier a tout fait pour se défendre, pour échapper à cette agression qui semble avoir été soudaine, au moment où elle est allée se coucher". Pour les enquêteurs, l'agressivité et la haine de l'agresseur de la jeune femme ne font aucun doute, vu la violence des coups. La jeune femme n'a eu aucun échappatoire, dans l'endroit de la chambre où elle a été retrouvée. 
 

Un accusé décrit comme sans histoire

Agé de 25 ans au moment des faits, l'accusé est décrit comme un garçon calme, introverti, sans histoire. Depuis son arrestation, quatre mois après le meurtre, il a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Pour ses avocats, il n'y a aucune preuve contre lui, même pas les trois traces ADN, mêlées au sang de la victime. Elles ont été retrouvées notamment sur une couette et une serviette tâchées de sang dans l'appartement de Maureen. Selon des témoignages, cet homme serait porté sur le sexe et il aurait dit à plusieurs reprises désirer la jeune femme. Pas suffisant pour sa défense qui pointe les zones d'ombre qui subsistent et l'inconnue qui règne toujours autour de l'heure du crime.
 

Une enquête de plusieurs mois

Maureen Jacquier avait 19 ans au moment de sa mort. Après avoir passé trois ans au lycée de l'avionneur européen, elle travaillait depuis quelques mois sur la chaîne d'assemblage de l'A330. Ce sont ses parents, inquiets de ne pas avoir de ses nouvelles, qui ont découvert son corps, baignant dans son sang, le 27 février 2015, dans son appartement du quartier des Minimes à Toulouse.
Sur place, on retrouve ses bijoux, son sac à main, de l'argent. La thèse du cambriolage est rapidement écartée. La brigade criminelle de la police judiciaire mène quelques 130 auditions avec prélèvements biologiques. Le profil génétique du suspect est établi début juin grâce à aux traces ADN retrouvées sur la couette et la serviette de bain de la victime. Le 11 juin, les policiers toulousains arrêtent un homme de 25 ans. Mécanicien à Airbus, comme Maureen, il fait partie du même groupe d'amis. Sans aucun antécédent judiciaire, il nie les faits. Il est mis en examen le 12 juin 2015.

Voir ici le reportage à l'audience de Christine Ravier et Manon Bazerque:


 
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