L'autoroute entre Castres et Toulouse une nouvelle fois devant la justice. Le 25 novembre 2024, le tribunal administratif de Toulouse examinera plusieurs recours déposés contre les autorisations environnementales par les opposants à l'A69.
C'est l'un des derniers espoirs des opposants. Le 25 novembre 2024, le tribunal administratif de Toulouse va examiner des recours au fond déposés contre l'A69. Ce sont "quatre dossiers de l'A69" qui vont être étudiés détaille le service communication du tribunal à l'AFP.
Plus concrètement, l'une des avocates des opposants, Me Alice Terasse précise qu'il s'agit de recours en annulation des autorisations environnementales accordées pour l'A69, mais aussi pour l'A680, une portion d'autoroute qui doit relier la future A69 et l'A68, entre Toulouse et Albi.
Un argument de poids pour les opposants
Depuis le début du projet et à plus forte raison le début des travaux, les écologistes qui s'opposent au projet d'autoroute condamnent le fait que ces recours au fond n'aient pas encore été examinés. Cette date du 25 novembre est donc essentielle pour eux.
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Dans un communiqué, le collectif La Voie est libre, l'un des principaux et plus anciens groupes d'opposition au projet, a indiqué vouloir "croire en la capacité de la justice à protéger l'intérêt général" à l'occasion de l'examen de ces recours. Ajoutant : "Les citoyens soucieux de l'intérêt général, et conscients des enjeux du XXIème siècle, ont mis en évidence toutes les aberrations de cette autoroute, vide de sens et de trafic, symbole d'une décision politique sous l'influence de barons locaux et d'acteurs économiques pour qui le verre ne sera jamais assez plein".
Nous attendons une preuve de courage de la part de ce tribunal qui a l'opportunité de prendre une décision historique.
La Voie est libreCollectif d'opposition à l'A69
Le 7 octobre 2024, la dernière "Zone à défendre" (ZAD) du chantier a été démantelée, les forces de l'ordre parvenant à déloger les ultimes "écureuils", militants perchés dans les arbres de la zone de travaux, afin de les protéger contre les opérations de déboisement.
De son côté l'entreprise Atosca, concessionnaire de la future autoroute déclare : "Nous défendrons naturellement sa légalité devant le tribunal administratif de Toulouse. Nous rappelons que plusieurs recours en référé ont déjà été rejetés depuis le début de la construction de l'A69".
La mise en service de l'autoroute est prévue pour la fin de l'année 2025, le projet est encore violemment fustigé par plusieurs collectifs écologistes et scientifiques.