Deux hommes jugés ce mardi à Toulouse à la suite de heurts violents en marge d'une manifestation à la mémoire de Rémi Fraisse samedi, ont été condamnés à 4 mois de prison sans mandat de dépôt, a-t-on appris auprès du parquet. Lundi, deux autres avaient été condamnés à de la prison ferme.
Les deux hommes étaient jugés en comparution immédiate pour violences à l'égard des force de l'ordre, en particulier des jets de pierre lors de cette manifestation, protestant contre la mort du jeune écologiste Rémi Fraisse le 26 octobre sur le site du projet du barrage de Sivens. Le procureur de la République à Toulouse, Pierre-Yves Couilleau, a évoqué une "tension", dissipée après l'expulsion de perturbateurs à la fin de l'audience.
Lundi deux autre hommes avaient été condamnés en comparution immédiate à des peines de un à deux mois de prison ferme (6 mois dont 4 avec sursis et 4 mois dont 3 mois avec sursis et mise à l'épreuve de deux ans) pour avoir jeté des projectiles sur les policiers. Un troisième homme, arrêté en possession d'un pistolet d'alarme non chargé, avait été condamné à la seule confiscation de l'arme. Lundi comme mardi les condamnés n'ont pas fait l'objet de mandats de dépôt et sont donc repartis libres.
En revanche un jeune habitant du Lot, âgé de 21 ans, qui demandait lundi un délai pour préparer sa défense devrait rester en prison jusqu'à la nouvelle date prévue pour son procès, le 15 décembre. La liste des faits qui lui sont reprochés et qu'il a admis devant les enquêteurs est longue : jets de pavés et de parpaings en plusieurs lieux du centre de Toulouse, dégradation de deux agences bancaires. Seize personnes avaient été arrêtées dont trois ont été relâchées sans poursuites, selon le procureur. Après les comparutions immédiates de ce début de semaine, sept autres personnes devraient donc être convoquées dans les deux mois devant le tribunal.