A l'issue de l'enquête interne sur la séance de bizutage des nouveaux élèves infirmiers à Toulouse, la direction du CHU a décidé de transmettre le dossier au procureur de la République.
Pour le CHU de Toulouse, "les événements qui se sont déroulés le 5 septembre 2018, à l'occasion de l'accueil de la promotion des étudiants en soins infirmiers de première année au sein du pôle régional d'enseignement et de formation aux métiers de la santé ne sont pas conformes aux valeurs hospitalières de l'établissement".
En conséquence, le directeur général du CHU de Toulouse a décidé de saisir le procureur de la République.
Enfin, un soutien psychologique a été proposé aux étudiants victimes de ce bizutage.
Le 5 septembre, les élèves infirmiers de première année avaient subi un bizutage en règle : inscriptions sexuelles sur le visage, jets de différentes matières, humiliations, alors qu'ils étaient attachés les uns aux autres.
La CGT et des étudiants avaient dénoncées ces pratiques estimant que les enseignants et la direction de l'école fermaient les yeux. A ce sujet, la direction du CHU indique qu'elle se réserve la possibilité d'ouvrir des procédures disciplinaires.
Aujourd'hui, la direction du CHU, qui avait immédiatement ouvert une enquête interne parle de "réminiscences d'une tradition inacceptable".
Le bizutage est considéré comme un délit depuis une vingtaine d'années. Cela n'empêche pas les fêtes d'intégration des nouveaux étudiants mais les scènes d'humiliation et de non-respect de la personne sont interdites.