Depuis le début du mouvement de protestation contre la réforme des retraites, l'université Jean Jaurès de Toulouse est bloquée par une poignée d'étudiants. Ce 16 avril 2023, l'union des étudiants communistes dénonce un climat de tension et appelle au calme après une escalade d'actions violentes.
En signe de protestation contre la réforme des retraites, les entrées d'un bâtiment de l'université Jean Jaurès de Toulouse sont bloquées depuis des mois par une poignée d'étudiants. Sur le campus, ces étudiants restent très mobilisés. Barricades de chaises et de tables, occupations illégales d'amphithéâtre... Conséquence : depuis le mois de février 2023, les cours en présentiel des 30 000 étudiants du Mirail ont été ponctuellement perturbés.
Une situation pas inhabituelle pour cette faculté qui a connu au fil de son histoire de nombreux blocages. Mais cette fois, le mouvement dégénère.
Radicalisation du mouvement
Dans un communiqué, l'union des étudiants communistes de l'université en appelle au calme. "Nous avons pu assister à une certaine radicalisation des modalités d’actions tenant plus a du vandalisme qu'à des pratiques révolutionnaires."
La liste des incidents est édifiante. Prise pour cible de la présidente, invasion du bâtiment de la présidence, blocage surprise ayant entravé des examens, ouverture de la cantine du CROUS et vole de denrées alimentaires, copies d’examens brulées, vols d’effets personnels dans le bâtiment Gai Savoir occupé.
Des membres du groupe identitaire Furie Française n'hésitent d'ailleurs par à dénoncer cette occupation sur les réseaux sociaux.
Entre 80.000 et 100.000 euros devraient être nécessaires pour réparer l'amphithéâtre de l'université Jean Jaurès à Toulouse saccagé lors du blocage du campus du Mirail le 16 et 17 février 2023. Des chiffres que la présidence de l'université se refusent à confirmer.
La tension s'accroît entre étudiants mobilisés et étudiants non mobilisés.
L'union des étudiants communistes demande la fin de l’occupation du bâtiment Gai Savoir qui "n’a aujourd'hui plus aucun sens" et lance un appel au calme afin que "cessent les tensions qui aujourd’hui ne font que s'accroître".