Pourquoi l'Union des étudiant.e.s communistes s'oppose au blocage du campus Mirail

L'Union des étudiant.e.s communistes dénonce un blocage décidé par une minorité et des dégradations "inutiles" du bâtiment de l'université Jean Jaurès.

Pour le retrait de la réforme des retraites… mais contre le blocage de l’université Jean Jaurès. Vendredi dans un communiqué, l’Union des étudiant.e.s communistes (UEC) a fait connaître son opinion quant à l’occupation du campus Mirail, qui a eu lieu jeudi 16 et vendredi 17 février. Elle s’y oppose fortement. "Le blocage, c’est un outil de lutte qu’on ne peut utiliser qu’à un certain moment, déclare Raphaël Montazaud, secrétaire UEC Toulouse. Occuper ce lieu empêche les étudiants qui ne sont pas dans la lutte de communiquer avec nous et de de rejoindre le mouvement."

Un blocage décidé par une minorité

Autre problème selon le syndicat : le blocage de l’établissement, prévu lors de l’assemblée générale des étudiants le 13 février dernier, n’a été décidé que par une minorité d’élèves. L’AG "a réuni péniblement 500 personnes sur les plus de 30 000 que compte notre université. […] Ce blocage et cette occupation ont été reconduits par l’assemblée générale du 16 février convoqué à la fin de la manifestation et réunissant à peine 200 personnes. [...]  Nous pensons qu’un blocage d’université ne peut et ne doit pas être décidé par un nombre si faible d’étudiants et d’étudiantes" peut-on lire sur le communiqué.

"Nous sommes favorables [au mouvement général ndlr] de blocage. Rennes est un très bon exemple, c’est un blocage qui a marché, et qui a permis à des étudiants de reprendre la lutte. Mais ici, les étudiants ont appris le blocage avec un mail de la présidence, ça change tout. C’est beaucoup plus dur de mobiliser de cette façon" explique Raphaël Montazaud. Il ajoute également regretter un mouvement "décalé", qui intervient une semaine avant la mobilisation du 7 mars, durant laquelle les syndicats appellent à une mise à l'arrêt du pays.

Des dégradations condamnées

Plus que la simple paralysie des activités de l’établissement, les étudiants communistes condamnent également les dégradations sur le bâtiment, "vraisemblablement commises par des personnes extérieures à l’université". "Elles sont incompréhensibles, inutiles et donnent une image désastreuse du mouvement étudiant" dénonce l'organisation, qui ajoute que "si l’on occupe un bâtiment, il faut le faire de façon respectueuse et sérieuse."

Reprise des activités lundi

De son côté, la présidence de l’université affirme dans un communiqué qu’après ces deux journées, "l’ensemble des activités retrouveront un fonctionnement normal à partir du 20 février matin." Selon elle, "la remise en ordre des locaux sera progressive". Elle dénonce en revanche une occupation du bâtiment Accueil qui "n'est pas réellement l'expression de la mobilisation étudiante actuelle". "Cette occupation est conduite par des personnes extérieures à l'établissement pour nombre d'entre elles"

Nous dénonçons cette occupation qui contribue à un climat de tension au sein de la communauté universitaire et qui risque de jeter le discrédit sur la mobilisation étudiante

Direction de l'université Toulouse - Jean Jaurès

La prochaine assemblée générale des étudiants, qui doit permettre de décider de la suite du mouvement, est prévue pour le 23 janvier. "On attend des moyens de mobiliser plus le massivement le mouvement étudiant" déclare le secrétaire UEC, qui doute qu’un blocage soit de nouveau au programme. En attendant, l’UEC appelle les étudiants à se mobiliser via "la présence aux AG", et aux rendez-vous prévus par l’intersyndicale.  

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