Redouane Ikil, ancien directeur d'une agence postale, a été acquitté devant les assises de la Haute-Garonne. Son co-accusé a écopé de 15 ans de prison. L'accusation avait réclamé 30 ans pour chacun.
Enorme surprise. Les jurés de la Cour d'assises de Haute-Garonne ont acquitté ce jeudi à Toulouse l'ancien directeur d'un bureau de Poste. Son co-accusé a écopé de 15 ans de réclusion criminelle. Ils étaient accusés d'être impliqués à différents degrés dans les braquages violents de deux agences postales en 2012 et 2013 à Toulouse.
Redouane Ikil, 45 ans, ex-cadre d'un des bureaux dévalisés, accusé d'être complice des malfaiteurs, et Fabien Djetcha, 44 ans, interpellé sur les lieux du second braquage, comparaissaient depuis le 21 juin et encouraient la réclusion criminelle à perpétuité.
En vidéo, le reportage de Pascale Lagorce et Jean-Pierre Duntze
Les deux hommes étaient jugés pour leur implication dans deux agressions et extorsions violentes, après une enquête qui n'a pas permis d'identifier l'ensemble des auteurs des faits. Le 6 mars 2012, deux hommes cagoulés avaient enlevé une postière à son domicile et l'avaient forcée à ouvrir le coffre de son agence dans le quartier de Bellefontaine, dérobant 362 000 euros.
Le 2 mai 2013, trois hommes s'introduisent au domicile d'une autre employée, la ligotent ainsi que ses enfants, avant de la conduire en voiture jusqu'à son agence, dans le quartier de Saint-Cyprien. Cette fois, l'alerte est donnée : la police interpelle un suspect en fuite, Fabien Djetcha, et retrouve 155.000 euros en liquide dans une voiture.
L'avocat général avait requis 30 ans de prison pour chacun des accusés et les jurés l'ont suivi. Redouane Ikil avait été suspecté pendant l'enquête d'être l'informateur des braqueurs. Mais pour l'accusation, il était plus que cela : l'instigateur, le cerveau de ces braquages avec séquestration.
L'ex-directeur du bureau de poste a toujours clamé son innocence. Il a donc été entendu par le jury qui n'a pas suivi les réquisitions.
Au dernier jour de l'audience, sa mère a témoigné devant les caméras de France 3 (interview réalisée avant le verdict) :