L'avocat général a requis jeudi matin des peines de 30 ans de réclusion criminelle à l'encontre de Redouane Ikil, ex-directeur d'agence postale, jugé pour le braquage de 2 agences de La Poste à Toulouse. 30 ans requis également contre l'autre accusé. Verdict sans doute vendredi.
Pour l'avocat général, Redouane Ikil, qui clame son innocence, est bien coupable dans l'affaire des deux braquages d'agences postales à Toulouse en mars 2012 dans le quartier de Bellefontaine et en mai 2013 à Saint-Cyprien. Il serait même "le patron payeur", l'instigateur de ces braquages avec séquestration du personnel. Il a donc requis ce jeudi matin 30 ans de réclusion criminelle contre l'accusé. La même peine a été requise contre Fabien Djetcha, le co-accusé, seul à avoir été arrêté lors du second braquage, ses complices réussissant à prendre la fuite.
Redouane Ikil avait été interpellé en 2014 et placé en détention provisoire. Pour les enquêteurs et le juge d'instruction, l'ex-directeur d'agence postale avait été l'informateur des braqueurs sur le domicile des personnels et le montant des sommes déposées dans les coffres. Pour l'avocat général, il est même beaucoup plus : le cerveau, l'instigateur, l'organisateur de ces braquages. Il a toujours clamé son innocence.
Ce procès, qui s'est ouvert mercredi 21 juin, a vu notamment le témoignage du vice-champion olympique Sofiane Oumiha, les deux accusés pratiquant la boxe. Un détail repris ce jeudi par l'avocat général qui a souligné les qualités de boxeur de Redouane Ikil : un homme qui sait user de parade à la moindre attaque. Mais un homme, selon lui, qui a aussi des "contes et légendes", qui invente des histoires.
Après ce réquisitoire accablant, la parole est aux avocats de la défense. Verdict attendu vendredi.