Carole Delga était l'invitée du "8h30 franceinfo", ce mardi 6 juillet 2021. La présidente socialiste de la région Occitanie, la mieux élue de France aux Régionales, parle sans détour de ces souhaits, ses combats et de l'avenir.
"J'ai de l'ambition pour mon pays (...) mais dans une équipe. (...) Je n'ai qu'une parole je suis derrière Anne Hidalgo". C'est la réponse de Carole Delga quand on lui demande si elle a des ambitions au-delà de la région...
Gauche divisée, PS, Présidentielle, nucléaire, éoliennes, retraites, vaccins, Carole Delga répond.
"Je suis pour la vaccination obligatoire des soignants"
Carole Delga est "favorable à la vaccination obligatoire des soignants". "Nous voyons que les variants sont quand même très préoccupants, il faut pouvoir protéger les soignants et bien sûr les populations qui vont avoir besoin d'eux", justifie la présidente socialiste de la région Occitanie.
Quelle réponse en cas de non-respect par des soignants de l'obligation de se faire vacciner, si elle se concrétise ? "Travaillons ce sujet avec le Parlement", élude Carole Delga, qui estime toutefois "qu'on peut graduer les incitations pour respecter cette obligation".
Retrouvez l'interview de Carole Delga ce mardi matin sur franceinfo.
Anne Hidalgo "serait une bonne candidate"
La Présidentielle est en ligne de mire. La présidente socialiste de la région Occitanie plaide pour l'option du "candidat naturel" à gauche. Et pour elle, c'est Anne Hidalgo.
Anne Hidalgo "serait une bonne candidate pour la présidence de la République", a réaffirmé Carole Delga. Elle participe d'ailleurs au projet autour de la maire PS de Paris. Anne Hidalgo "est une battante" et "connaît la réalité de vie de nos concitoyens", explique Carole Delga. Si la maire de Paris "peut agacer", "à chaque fois l'avenir lui a donné raison", dit-elle, "elle a été très précurseure sur les questions écologiques.".
Le système de la primaire n'est "plus adapté", insiste Carole Delga. "On doit s'adapter à la nouvelle configuration politique". "Quand vous êtes élus après une primaire, vous êtes le candidat d'un camp. Aujourd'hui la France est très divisée, il y a besoin d'avoir une candidature de rassemblement", explique-t-elle.
Carole Delga plaide pour l'option du "candidat naturel" à gauche, qui pour s'imposer "doit avoir au moins deux chiffres" dans les sondages, ce qui "pour l'instant, n'est pas le cas" d'Anne Hidalgo.
Jean-Luc Mélenchon "est un obstacle à la conquête du pouvoir"
Le tacle est cinglant. Jean-Luc Mélenchon "n'est plus de gauche".
Carole Delga qui prône l'union à gauche pour la victoire alors qu'elle n'a passé aucun accord avec ses anciens alliés aux Régionales en Occitanie estime que Jean-Luc Mélenchon "est un obstacle à l'union de la gauche et à la conquête du pouvoir". Le chef de file de La France insoumise "n'est pas dans une dynamique collective, lui sa position c'est 'mettez-vous derrière moi'", juge-t-elle.
"Les Français et Françaises ont besoin d'un projet rassurant, ils n'ont pas besoin de rupture ou de radicalité" veut croire Carole Delga.