Le chantier du téléphérique urbain sera lancé cet été à Toulouse. La commission d'enquête publique a rendu un avis favorable. L'opérateur de transports publics Tisseo espère lancer le chantier début juillet.
C'est un pas de plus dans le projet de téléphérique qui doit relier par les airs l'université Paul Sabatier à l'Oncopole d'ici fin 2020. Après l'avis favorable rendu par la commission d'enquête publique, Tisseo, le syndicat mixte des transports toulousains, espère lancer les travaux début juillet.
"Nous avons l'accord" pour avancer, et "espérons l'ouverture du chantier début juillet", après le vote de la déclaration de projet prévue le 3 juillet, "dernière étape procédurale", a indiqué à l’AFP le président de Tisseo Ingénierie, Francis Grass.
Un tracé de 3 Km
Comptant trois stations sur un tracé de 3 kilomètres, ce qui doit en faire "le plus long de France" selon Francis Grass, ce téléphérique urbain doit relier l'université Paul-Sabatier à l’Oncopole, le centre de recherches en cancérologie de Toulouse, en passant par l’hôpital Rangueil. Il a au départ suscité la fronde au lycée Bellevue où une station devait être implantée avant que Tisseo ne décide de modifier le tracé.Une réserve à l’issue de l’enquête publique
Dans son avis, rendu à l'issue de l'enquête publique, la commission d'enquête a émis une réserve portant sur le bruit généré par l'infrastructure. Tisseo, "accepte cette réserve" et procédera au suivi sonore préconisé, sur une durée totale de dix ans, afin si nécessaire de prendre des mesures de correction, a précisé Francis Grass. Selon lui toutefois, la technique retenue, un système à trois câbles, est celle qui limite au mieux les nuisances sonores.Une capacité de 1 500 voyageurs par heure
Avec 15 cabines prévues, l'infrastructure doit avoir une capacité de 1500 voyageurs par heure et par sens. Elle doit permettre le franchissement d'un coteau de 100m de haut et de la Garonne, entre l'Oncopole et l'université.Le budget du téléphérique, dont l'équipementier français Poma a obtenu la réalisation, est de 82,41 millions d'euros.
Ce mode de transports urbains reste peu développé en France, "en retard" sur ce point par rapport notamment à l'Amérique latine, selon Francis Grass.
Les projets toutefois commencent à se multiplier. Après Brest, pionnier avec une ligne traversant le port depuis fin 2016, Ajaccio, Grenoble, Orléans, Saint-Denis sur l’île de la Réunion devraient suivre.