Conséquence de la crise du coronavirus, Airbus et Rolls Royce ont décidé de mettre fin à leur partenariat pour développer un démonstrateur de moteur hybride-électrique. L'objectif était de prouver avec ce pré protoype la faisabilité d'un concept pour réduire l'empreinte carbonne du tansport aérien.
L'avionneur européen Airbus et le motoriste britannique Rolls-Royce ont annoncé qu'ils mettaient fin à un partenariat visant à développer un démonstrateur de moteur hybride électrique, l'E-Fan X, conséquence de l'impact de l'épidémie de coronavirus sur le secteur aéronautique.
Lancé en 2017, ce projet visait à faire voler en 2020 un démonstrateur -sorte de pré-prototype destiné à prouver la faisabilité d'un concept- pour contribuer à réduire l'empreinte carbone du transport aérien.
"Mais la décarbonisation de l'industrie aéronautique n'est pas une mince affaire. Pour y parvenir, nous devons recentrer tous nos efforts sur les briques technologiques
qui nous y mèneront. C'est pour cette raison qu'Airbus et Rolls Royce ont décidé conjointement de mettre un terme au démonstrateur E-Fan X", affirme Grazia Vittadini, directrice technologique d'Airbus, sur le site internet de l'avionneur européen.
"Un vol d'essai n'est pas crucial à l'heure actuelle"
Pour le directeur technique de Rolls-Royce, Paul Stein, "le besoin d'effectuer un vol d'essai n'est pas crucial à l'heure actuelle". D'autant que l'E-Fan X avait été conçu "pour être un démonstrateur uniquement et jamais pour une utilisation réelle en tant que produit en service", explique-t-il sur le site du motoriste.Airbus et Rolls-Royce affirment avoir toutefois "beaucoup appris" et il n'est selon eux pas question de renoncer aux ambitions de mettre au point de nouvelles technologies pour réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2) de l'aviation. D'autant que les compagnies aériennes et les constructeurs se sont engagés à diviser par deux en 2050 leurs émissions par rapport à 2005.
L'épidémie de coronavirus, en gelant le trafic aérien, a mis les compagnies aériennes à genoux financièrement, fragilisant l'ensemble de la chaîne industrielle qui s'attend à plusieurs années difficiles.
Outre les gains que peuvent apporter des matériaux allégés, les biocarburants ou carburants synthétiques, les constructeurs planchent sur plusieurs ruptures technologies potentielles.
Airbus a par exemple dévoilé en février au salon de Singapour le projet Maveric, un modèle réduit d'aile volante qui a selon lui "le potentiel pour réduire jusqu'à 20% la consommation de carburant par rapport aux avions monocouloirs actuels".