Trois personnes, dont un médecin et un infirmier, de l'Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale (UHSI) du CHU de Rangueil ont été testées positives à la Covid-19. C'est le deuxième cluster en milieu pénitentiaire à Toulouse, avec celui de la prison de Seysses.
Trois personnes, dont un infirmier et un médecin, ont été testées positives à la Covid-19 à l'Unité Hospitalière Sécurisée Interrégionale (UHSI), installée au CHU de Rangueil, où une campagne de dépistage a été organisée au sein de la structure, notamment auprès des surveillants, rattachés à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses. Un gardien ou un détenu ? On ignore qui est le troisième cas de Covid testé positif, l'administration pénitentiaire demeurant muette comme une porte de prison à ce sujet, et le CHU estimant qu'il n'est pas de son ressort de communiquer sur cette troisième personne.
"Les professionnels concernés ont été évincés et des dépistages des contacts, puis de l’ensemble du service ont été organisés avec le service de santé au travail. Par ailleurs, il n’y a pas de nouveau cas positif depuis le 6 octobre dans le service", indique le CHU de Toulouse. "Ce cluster, précise-t-il, n’a eu aucun impact sur le fonctionnement du service et sur l’organisation des soins".
Ce nouveau cluster s'est déclaré alors qu'un autre foyer d'au moins cinq cas de Covid-19 (chez 2 détenus et 3 gardiens) a également été détecté à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses. Près de 600 personnes y sont en cours de dépistage depuis mardi. Les premiers résultats devaient être connus dès ce jeudi.
Ouverte en décembre 2006, l'UHSI comprend une quinzaine de chambres-cellules pour les détenus hospitalisés en provenance de toute l'Occitanie. Un effectif de 40 gardiens y est affecté (1 chef, 1 adjoint, 5 premiers surveillants et 33 surveillants).
L'agglomération de Toulouse est passée mardi en zone d'alerte maximale en raison de la dégradation des indicateurs liés à l'épidémie de Covid-19.
Jeudi, le Conseil d'Etat avait annulé une décision du tribunal administratif de Toulouse du 4 septembre ordonnant à la maison d'arrêt de Seysses de fournir des masques aux détenus et de leur proposer un dépistage du Covid-19. Cette décision, immédiatemment exécutoire entre le 4 septembre et son annulation par le Conseil d'Etat jeudi, n'avait pas été appliquée. Ce qui pourrait, selon Me Cécile Brandely, qui avait introduit la requête auprès du tribunal adminstratif pour le Syndicat des Avocats de France, constituer "une faute lourde de la Chancellerie".