Coupable de violences sur deux résidentes d'un Ehpad, une aide-soignante licenciée et interdite d'exercer son métier

Une aide-soignante, soupçonnée de maltraitance envers des personnes âgées dans un Ehpad de Saint-Gaudens en juillet 2022, a été reconnue coupable par le tribunal correctionnel. Elle écope de deux ans d'interdiction d'exercer son métier et d'une obligation de réparation.

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Une aide-soignante de Saint-Gaudens n’est plus autorisée à exercer son métier pour les deux ans à venir. Elle a été reconnue coupable de violence envers deux résidentes d'un Ehpad en juillet 2022.

Mise en cause pour violence

Le 11 janvier 2023, une plainte est déposée dans un Ehpad de Saint-Gaudens pour plusieurs faits de violence envers des résidents. L'affaire remonte au mois de juillet 2022. Des employés ont remarqué qu’une résidente avait été saisie par les épaules, secouée violemment et frappée avec une serviette par une aide soignante.

Une autre résidente présentait des bleus au visage. Une aide soignante de 59 ans est alors mise en cause. Elle déclare ne se souvenir de rien :"Je ne comprends pas. Oui, je l’ai saisie par les épaules, je redoutais qu’elle tombe, mais je n’ai jamais commis d’acte de malveillance".

Une première alerte en 2018

Pour les bleus sur le visage sur la seconde personne, l'aide-soignante a précisé devant le tribunal l'avoir signalé par écrit, estimant "qu'elle avait dû se blesser contre les barrières de son lit". "Depuis 2007, que j’exerce cette profession, je n’ai jamais connu de problèmes", affirme-t-elle. 

En contradiction avec les déclarations de la prévenue, l’avocate des parties civiles évoque un incident en 2018, qui avait à l'époque entraîné une mise à pied de l'aide-soignante. Elle souligne aussi à l'audience "le respect humain dû à ces personnes, qui sont parfois douchées de force". "S’il y avait eu des excuses, voire une demande de pardon, les choses n’auraient pas évolué de cette façon".

2 ans d'interdiction d'exercer


Pour sa défense, l'avocat de l'aide-soignante a dénoncé à la barre un contexte un manque criant de personnel. Elle a plaidé la relaxe au bénéfice du doute pour sa cliente, "qui exerce depuis plus de 15 ans n’ayant jamais connu de problèmes avant d’être licenciée suite à ces faits". De son côté, la vice-procureure a dénoncé "des gestes inacceptables non appropriés".

À l’issue du délibéré, l'aide-soignante a été condamnée à une obligation de réparation, avec à défaut une amende de 1 500 euros, et à une interdiction d’exercer son métier auprès des personnes âgées pendant 2 ans. Elle devra régler 1 600 euros pour l'ensemble des préjudices.

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