Santé publique France observe une augmentation des cas Covid-19, mais les taux restent "à des niveaux bas". Au CHU de Toulouse (Haute-Garonne), il n'y a aucune incidence. Le masque n'est d'ailleurs plus obligatoire ni pour les personnels, ni pour les patients au sein des établissements hospitaliers publics toulousains depuis la semaine dernière.
Il avait presque disparu de l'actualité, mais le Covid-19 est encore là et continue de circuler en France. Selon Santé publique France, les cas seraient même repartis à la hausse depuis quelques semaines. Mais les taux d'admission dans les hôpitaux sont très bas.
Le port du masque n'est plus obligatoire au CHU de Toulouse
"En semaine 11 (du 13 mars au 19 mars 2023), les taux d’incidence et de positivité augmentaient pour la deuxième semaine consécutive”, note l’agence de santé dans son dernier point épidémiologique publié le 23 mars. Heureusement, ces taux restent “à des niveaux bas”.
A tel point que le CHU de Toulouse a levé l'obligation du port du masque au sein de ces différents établissements et confirme qu'il n'y a, pour le moment, très peu d'hospitalisations à cause du Covid et aucun impact sur les services. Une note interne du lundi 27 mars a même fixé de nouvelles instructions sanitaires pour le CHU de Toulouse.
Le port du masque n'est plus obligatoire dans l'enceinte des hôpitaux toulousains pour les personnels sauf dans les services de soins, le plateau de consultation et les plateaux techniques. Les précautions standards doivent être appliquées de façon stricte devant tout signe clinique respiratoire et/ou ORL avec ou sans fièvre. (...) Pour les patients et accompagnants, les restrictions sont levées sauf pour l'accès au self qui reste encore réservé au personnel hospitalier (...). En cas d'évolution épidémique, comme l'apparition d'un nouveau variant du SARS-Co2, ces précautions d'hygiène seraient amenées à être renforcées.
Nouvelles instructions sanitaires au CHU de Toulouse 23 mars 2023
Une reprise épidémique faible
Selon les calculs du site de l’université de Genève, le nombre de reproduction est repassé au-dessus de 1 en France, indiquant une reprise épidémique depuis début février.
De fait, le taux d’incidence sur sept jours glissants dépasse à peine les 70 pour 100 000 habitants, loin des 645 de décembre 2022 ou des 3 713 de janvier 2022.
Mais cette comparaison en valeur absolue n’a pas grand sens tant la politique de tests a changé depuis. On teste moins de 400 000 personnes par semaine, quand on a flirté avec les 10 millions début 2022. Depuis le 1er février, le gouvernement a mis fin à l’isolement des cas positifs et au test systématique des cas contacts.
Du coup il est difficile d'évaluer le nombre réel de cas en circulation actuellement en France. Si le nombre de cas ne signifie plus grand-chose, les indicateurs hospitaliers restent donc plus signifiants.
Le XBB, un variant moins virulent
Après être descendu à 1 500 nouveaux patients par semaine, le nombre d’admissions hebdomadaires est remonté à 2 100. 13 100 personnes sont actuellement hospitalisées avec un diagnostic Covid-19 positif, quand les pics des vagues précédentes dépassaient les 30 000. Côté variant, le BA.5 et le BA.2 de Omicron ne sont plus prépondérants, c’est le XBB qui tient désormais le haut du pavé. Un variant beaucoup moins virulent.
Preuve que la situation sanitaire s'améliore. Jeudi 30 mars, la Haute Autorité de santé a même rendu un avis recommandant de "lever l'obligation de vaccination" des soignants contre le Covid-19. Le ministre de la Santé François Braun a indiqué qu'il suivrait cet avis.
L'obligation vaccinale des soignants devrait être levée
Ce dernier a indiqué qu'il allait se ranger derrière cet avis de la Haute Autorité faisant passer la vaccination pour les soignants d'obligatoire à "fortement recommandée". Ce qui ouvre la voie à la réintégration des soignants non-vaccinés.
Une réintégration qui n'est pas du goût de tout le corps médical. Jérôme Marty, médecin généraliste haut-garonnais, président de l'Union française pour une médecine libre, a multiplié les prises de parole ces derniers .
"On est profondément écœuré et c'est un sentiment collectif!", Jérôme Marty estime qu'il faut continuer d'encourager cette vaccination contre le Covid-19 toujours présent. Ces réintégrations pourraient concerner 2000 à 4000 soignants, soit une infime minorité du corps médical massivement vacciné.
Encore 20 décès du Covid par jour en France
Le déclenchement d’un Covid long reste encore très impactant médicalement. Les personnes âgées ou immunodéprimées sont toujours susceptibles de développer des formes graves. On déplore encore une vingtaine de décès par jour du Covid-19 en France.