La filière des hôtels restaurants de Haute-Garonne demande un nouvel étalement du remboursement des prêts Covid

Le secteur des cafés, hôtels, restaurants (CHR) de Haute-Garonne traverse une nouvelle crise économique et financière. Face à cette situation alarmante, le Medef Haute-Garonne, l'UMIH 31 et la CCI Toulouse Haute-Garonne se tournent vers le gouvernement et demandent un étalement des prêts garantis par l’Etat (PGE) proposé pendant la crise sanitaire

Le secteur des hôtels restaurants de Haute-Garonne égrène les problème qu'il rencontre en ce début d'année 2023 : inflation des prix des matières premières, envolées des tarifs de gaz et d'électricité, difficultés de recrutement, forte augmentation de la masse salariale. Les entreprises du secteur CHR en Haute-Garonne sont confrontées à de nombreux défis économiques et financiers qui, selon eux, menacent leur existence. 

"Tous les ingrédients sont réunis pour que le secteur explose à plus ou moins court terme. On
court à la catastrophe !  assure Thomas Fantini, restaurateur et Vice-Président du Medef 31, dans un communiqué de presse. Nos entreprises font face à un manque de trésorerie. Elles sont à bout
de souffle et certaines déjà prises à la gorge. Sur le terrains les témoignages sont éloquents et
l’inquiétude est palpable. Il faut s’attendre à des cessation de paiement dans les mois à venir."

59.000 défaillances attendues en 2023

Selon le rapport d’EY et AU Group, 41.020 défaillances d'entreprises ont été constatées en France en 2022. Ce chiffre pourrait atteindre la barre des 59.000 défaillances dans les prochains mois. Les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises de tailles intermédiaires (ETI) sont les plus fragiles et donc les plus concernées.

Face à cette situation, le Medef Haute-Garonne, l'UMIH 31 et la CCI Toulouse Haute-Garonne demandent l’étalement des prêts garantis par l’Etat (PGE) proposés durant la crise sanitaire "sur 4 années supplémentaires (soit 10 ans au total) avec un troisième différé de remboursement de 12 mois, sans que l’entreprise ne soit classée en défaut ou voit sa cotation FIBEN dégradée."

Sauvegarder leurs capacités d'investissement

"Cet assouplissement temporaire de la règlementation bancaire actuelle et des principes de
notation FIBEN permettrait aux entreprises du secteur de sauvegarder leurs capacité
investissement en isolant les PGE des autres emprunts." pense Ivo Danaf, Président de
l'UMIH 31.

Selon les chiffres de la BPI, le montant moyen des PGE dans la filière des hôtels, restaurants, bars se monte à 91.500 euros. Seul 30 % des entreprises du secteur ont remboursé cet emprunt. 

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