Après une rentrée plutôt calme, les chiffres du Covid-19 repartent à la hausse en Occitanie. Santé Publique France vient de publier des nouveaux chiffres. Va-t-on vers une huitième vague ? Analyse avec Olivier Catalinois de l'établissement sanitaire.
Le Covid-19 est-il vraiment de retour en France et en Occitanie ? Beaucoup d'informations circulent à ce sujet. Santé Publique France vient de publier ses derniers chiffres à propos de l'épidémie. Et en Occitanie, la tendance est à une évolution significative.
Des indicateurs au rouge
"On assiste à une reprise épidémique très nette" constate Olivier Catalinois, épidémiologiste de la cellule Occitanie pour Santé publique France. "Il est encore un peu tôt pour parler de 8e vague car il faut attendre pour vérifier si elle se constitue pour de bon". Les chiffres de la période du 8 au 15 septembre sont significatifs : les contaminations ont augmenté de 42% par rapport à la semaine précédente. Et le R effectif (nombre de personnes en moyenne qu'infecte une personne contaminée par le Covid-19) est aujourd'hui de 1,21. C'est le principal indicateur qui prouve que le Covid-19 se propage.
Cette reprise est liée à un regroupement des populations, notamment des jeunes à l'école. Il y a moins de gestes barrières, moins de masques. Tous les indicateurs sont au rouge
Olivier CatalinoisÉpidémiologiste à la cellule Occitanie de Santé Publique France
"Tous les indicateurs sont au rouge" alerte Olivier Catalinois, qui s'inquiète de plus en plus face aux attitudes de la population. "Il y a un gros relâchement des gestes barrières et notamment des jeunes : il y a moins de masques, moins de lavages de mains" regrette l'épidémiologiste.
La nécessité d'appliquer à nouveau les gestes barrières
Mais pour l'instant, difficile de parler d'une 8e vague : "c'est encore tôt car il est difficile de mesurer précisément l'ampleur de cette reprise épidémique" estime Olivier Catalinois.
Alors pour tenter de briser ce retour du Covid-19, les consignes sont toujours les mêmes. "Le plus important est de rapidement réintroduire les gestes barrières. Surtout pour les personnes à risque de manière à éviter des nouvelles admissions en réanimation" développe Olivier Catalinois. Les messages se suivent et se ressemblent face à une 8e vague qui n'a jamais été aussi proche.