Covid : des parents opposés au port du masque interpellent la rectrice de la région Occitanie

Environ 500 parents d’élèves d’Occitanie interpellent la rectrice sur le port du masque à l’école. Ils ont envoyé une série de questions via un huissier et exigent des réponses.

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Un huissier s’est présenté au rectorat de l’académie d’Occitanie le 6 janvier 2022. Il portait un document signé par 513 parents et enseignants. Une liste de questions adressée à la rectrice.

"On maltraite nos enfants"

"Nous voulons sommer la rectrice de répondre à nos questions", explique Claire, coordinatrice de cette action en Occitanie. "Cela fait plus d’un an que nos enfants subissent des contraintes sanitaires strictes. Elle applique des mesures sans les justifier".

Les 24 questions dans ce document concernent le port du masque pour les enfants mais aussi la vaccination. Les signataires y sont clairement hostiles. Ainsi on peut lire :

-"Depuis avril 2020, toutes les études observationnelles et les données médicales ont constaté que le Covid-19 n'était pas une maladie pédiatrique et que les enfants et adolescents de 0 à 19 ans ne sont ni malades (sauf cas bénins) ni transmetteurs du coronavirus. Sur quel socle scientifique se base le ministère et votre rectorat pour imposer un masque facial aux enfants?"  

-"Sachant que le port d'un masque facial plusieurs heures par jour réduit le taux de saturation en oxygène, augmente la proportion de gaz carbonique dans le sang et oblige à inhaler du formaldéhyde et du toluène, avez-vous mis en place, depuis septembre 2020, des mesures pour faire un bilan d'impact des conséquences physiologiques de cette obligation sur les enfants ?"   

-"Pouvez-vous nous certifier que les produits pharmaceutiques BioNTech/Pfizer et Moderna, sont effectivement des « vaccins » au sens médical et juridique du terme et qu'ils peuvent donc être présentés comme tels aux parents d'élèves ?"

-"Pouvez-vous nous certifier que les deux produits susmentionnés ne sont plus en état de phase 3 expérimentale et que les élèves qui ont été amenés à se faire injecter ces produits, dans un établissement scolaire ou via une sortie scolaire dans un centre de vaccination, ne sont pas de facto l’objet d’une expérimentation humaine à grande échelle ?"   

"On maltraite nos enfants", dit Claire. "Des surveillants débarquent dans des classes au lycée pour demander qui n’est pas vacciné. Il y a une pression. Des enfants ont des heures de colle parce qu’ils ont le masque sous le nez. Des enseignants leur disent 'c’est à cause de toi que des gens meurent'. On est en train de culpabiliser nos enfants".  

Nora, mère de trois enfants dans la région toulousaine est l’un des parents signataires de cette sommation. "L’idée, c’est de faire tomber les masques de nos enfants, que l’on arrête de les tester à tout va, qu’on les laisse vivre leur jeunesse !", dit -elle. 

"J’ai déscolarisé mon dernier enfant qui a 9 ans car il était hors de question qu’il porte un masque. On lui fait la classe à la maison. Dans l’école de ma deuxième fille qui est en cinquième, ils ont accepté qu’elle porte une visière mais pour ma grande qui a 15 ans, la réponse a été négative. Pas de visière. On l’oblige à mettre le masque alors qu’elle a un certificat médical, qu’elle saigne du nez régulièrement. Le directeur m’a dit que si jamais on l'autorisait à porter une visière, ce serait la porte ouverte pour tous les autres élèves plus malades qu’elle", s’indigne la mère de famille. "Dans le lycée de ma fille, un jeune s’est suicidé", poursuit-elle. "C’est affolant l’état psychologique des adolescents".

Une action en cours auprès de la Cour Européenne des Droits de l'Homme

L’huissier qui s’est présenté au rectorat n’a pas pu remettre le document à la rectrice en main propre, il l’a remis au service juridique qui, a-t-on dit aux parents, va transmettre au ministère de l’Éducation nationale.  

Selon la coordinatrice du mouvement en Occitanie, l’idée est aussi d’envoyer un signal pour "montrer que l’on peut agir rapidement et en masse", dit-elle.
513 parents et enseignants signataires sur la totalité des 13 départements de la région c’est pourtant assez faible, mais elle explique qu’il a fallu s’organiser en 15 jours pendant les fêtes de fin d’année.
Et puis, elle souligne que toutes les régions sont en lien. Concernant la proportion de parents et d’enseignants signataires, aucun calcul n’a été fait, mais elle reconnait que les professeurs sont peu nombreux car ils auraient peur, selon elle, de se rebeller vis-à-vis de leur hiérarchie.

Enfin, les parents signataires soutiennent une action menée par un collectif dans la Sarthe auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Une requête contre le gouvernement français, accusé de violations graves des droits de l’enfant.

La principale fédération de parents d'élèves soutient le port du masque

Contactée par France 3, la présidente de la FCPE Occitanie, principale fédération de parents d’élèves ne soutient pas cette initiative. Beatriz Malleville explique que la FCPE en cette période de crise du Covid souhaite garder l’école ouverte de la manière la plus sécurisée pour l’ensemble des élèves.

"Nous ne sommes pas médecins, on se réfère à l’avis médical du Haut conseil de la santé publique, dit Beatriz Malleville. L’école est un lieu de vie et de collectivité et dans un système où on essaye de protéger le plus grand nombre, il est nécessaire de suivre ses indications. Il y a des contaminations possibles et des risques de cluster à l’école, le virus circule entre élèves, professeurs et parents. Donc, il faut respecter les gestes barrières. Le masque en fait partie et c’est ce qui a l’air de mieux fonctionner. D’ailleurs, des maladies comme la grippe et la gastro ont semble-t-il reculées grâce au masque", souligne t-elle. La présidente de la FCPE explique : "la liberté de ne pas porter le masque est contrariée par le fait de protéger les autres. On doit tous faire attention les uns aux autres".    

Une situation exceptionnelle selon le recteur de l'académie de Toulouse

Le recteur de l'académie de Toulouse reconnait que ce n'est pas confortable de porter un masque. "C'est une nécessité", dit Mostafa Fourar. "Nous sommes dans un pays avec des lois et des règles. Le port du masque est obligatoire et la scolarisation des enfants aussi. C'est une situation exceptionnelle. Il faut que chacun y mette du sien pour travailler dans la sérénité et ne pas mettre encore plus de pression sur nos enseignants, ils ont assez de pression comme ça."

C'est un décret du 29 octobre 2020 qui a permis de rendre obligatoire le masque à partir de 6 ans dans les établissements scolaires. Une mesure mise en place en fonction de la situation. Avec la nouvelle vague de Covid qui sévit depuis la fin de l'année 2021, le gouvernement a étendu les règles de protection. Le port du masque est de nouveau obligatoire pour tous les élèves à partir de l'école élémentaire depuis le 15 novembre.

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