Crash au Népal d'un ATR72 : au moins 67 personnes trouvent la mort, le constructeur toulousain assure "soutenir l'enquête"

Au moins 67 personnes sont mortes dimanche 15 janvier au Népal dans la catastrophe aérienne la plus meurtrière en trois décennies dans ce pays himalayen. L'avion est un ATR 72-500 du constructeur ATR basé à Toulouse (Haute-Garonne).

Un ATR 72 de la compagnie aérienne Yeti Airlines, en provenance de la capitale népalaise Katmandou s'est écrasé peu avant 11H00 (05H15 GMT) près de l'aéroport local de Pokhara, dans le centre du Népal, où il devait atterrir. 

Communiqué du constructeur toulousain ATR

Selon les autorités, 72 personnes - 68 passagers, dont six enfants, et les quatre membres de l'équipage- se trouvaient à bord de l'avion bimoteur turbopropulsé qui a plongé dans une gorge abrupte, s'est brisé en de nombreux morceaux et a pris feu. Le premier bilan établit à 67 le nombre de victimes. Cinq d'entre elles sont toujours portées disparues. 
Selon la compagnie aérienne, 15 étrangers étaient à bord de l'avion : cinq Indiens, quatre Russes, deux Sud-Coréens ainsi que quatre passagers en provenance respectivement d'Argentine, d'Australie, de France et d'Irlande. Les autres étaient des Népalais.

Dans la journée, le constructeur de l'appareil, ATR, basé à Toulouse (Haute-Garonne), a publié le communiqué suivant : 

ATR a été informée qu’un accident s’est produit au Népal impliquant un ATR 72-500. Nos premières pensées vont à toutes les personnes touchées par cela. Les spécialistes d’ATR sont pleinement engagés pour soutenir à la fois l’enquête et le client (Yeti Airlines)

ATR

Communiqué de presse, dimanche 15 janvier 2023

"Comme si une bombe avait explosé"

Dans la vidéo ci-dessous, partagée sur les réseaux sociaux, un avion vole à basse altitude au-dessus d'une zone d'habitation avant de brusquement s'incliner sur la gauche, le tout suivi d'une puissante déflagration.
"Je marchais quand j'ai entendu une forte explosion, comme si une bombe avait explosé", a raconté à l'AFP Arun Tamu, un témoin de la scène âgé de 44 ans, qui se trouvait à environ 500 mètres du lieu de l'impact. Cette catastrophe aérienne est la plus meurtrière en trois décennies au Népal.

Pilotes peu formés, météo dangereuse

Le secteur du transport aérien népalais connait un véritable essor ces dernières années. Ces appareils acheminent des marchandises et des personnes dans des régions difficiles d'accès, ainsi que des randonneurs adeptes du trekking et des alpinistes étrangers.  Mais ce trafic aérien souffre d'une formation des pilotes et d'une maintenance insuffisantes. 

Pourtant, au Népal se trouve certaines des pistes les plus isolées et les plus délicates du monde, flanquées de pics enneigés dont l'approche constitue un défi même pour les pilotes chevronnés. A ceci s'ajoute une météo également rapidement changeante dans les montagnes, créant des conditions de vol encore plus ardues. 

L'Union européenne a interdit à tous les transporteurs népalais d'accéder à son espace aérien pour des raisons de sécurité. 

(Avec AFP)

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